Cet article présente les bases du jeûne, propose des protocoles pour les deux principaux types de jeûne. La seconde méthode correspond à un régime de perte de poids possible. L’article est synthétique, toutes données ne sont pas présentées. Mais il va à l’essentiel.
jeûne complet
Le jeûne est un outil formidable à notre disposition. Il permet d’apprendre à maîtriser son alimentation, à identifier ces troubles alimentaires. Surtout, il permet la régénération de certains organes, permettant même de les guérir dans certains cas. Parmi de nombreux exemples, les médecins soviétiques ont été capables de guerrier certains cas de schizophrénies pendant la guerre froide. Certains études montrent que le jeûne améliore la réponse à la chimiothérapie en cas de cancer. Il existe en Allemagne des centres de jeûnes accueillant de manière récurrente de gros buveurs. Le jeûne permet de réduire la taille du foi et de le restaurer.
Tous ces exemples sont présentés dans l’excellent documentaire suivant:
Protocole pour le jeûne complet
Le jeûne commence généralement par une période de descente alimentaire. Il est plus efficace d’habituer doucement l’organisme, plutôt que de le brusquer. Un passage au jeûne trop rapide peut provoquer des fantasmes de nourriture et un rebond alimentaire très forts qui fera prendre plus de poids. En gros, l’on ne peut plus penser à rien d’autre que la nourriture et l’on finit par se gaver avec n’importe quoi. Alors le résultat peut être pire que l’état de départ. Quelque soit votre habitude, ou votre volonté, il n’y a pas d’intérêt à passer en jeûne de manière violente. La prudence recommande de suivre un protocole de descente alimentaire. En voici un exemple:
- 1er jour: fin des excitants: alcool, café, thé, chocolat, sel, sucre rapide.
- 2ème jour: fin des protéines animales et des produits laitiers
- 3ème jour: fin des légumineuses, et des oléagineux (noix).
- 4ème jour: fin des féculents et de tous les sucres lents.
- 5ème jour: que des légumes et des fruits: que des fibres.
Le jeûne commence le 6ème jour. Il peut être accompagné d’un bouillon de légume. Mais il peut également être un jeûne total. Il est possible de survivre sans manger pendant un mois. Tout dépend, évidemment, du poids de départ, puisque le corps va se mettre à consommer et vivre en consommant les réserves, les muscles, les organes. On peut facilement jeûner deux semaines. Une semaine est déjà un bon départ.
Pendant le jeûne, le corps va se mettre en cétose. Il va générer du sucre à partir de la graisse. Ce processus, parfaitement naturel, peut lors de la première mise en route, provoquer d’intense crampe d’estomac. Si cela vous arrive, vous le reconnaîtrez sans peine! Tout le jeu, après le jeûne, est ensuite de conserver cette capacité du corps.
La cétose provoque d’autres réactions, comme la bouche sèche et le refroidissement des extrémités du corps. Il Pour nettoyer la bouche, un bain de bouche peut être réalisé à l’huile de sésame ou l’huile de noix de coco pendant 3 minutes. Il faut continuer à boire, la déshydratation étant un véritable danger pour le corps. Autre symptôme des premiers jours: la constipation. Un lavement peut être réaliser pour finir de vider l’estomac et les intestins.
Chez certaines personnes, le jeûne peut s’avérer trop difficile à entreprendre. Par exemple, toute personne souffrant de troubles liés à la tension peut souffrir d’une baisse de tension le clouant au lit. Ce n’est pas normal. Au bout d’environ trois jours, le corps est supposé s’adapter et fournir l’énergie nécessaire. Pas autant qu’avec, certes, mais suffisamment pour avoir une activité modérée. La marche à pied est d’ailleurs recommandée, tout comme de doux étirements, pour permettre au corps de s’habituer à la perte de poids.
Une fois la période de jeûne terminée, on reprend le chemin de l’alimentation en sens inverse. C’est là véritablement le moment qui peut être le plus difficile. Un retour brusqué à l’alimentation peur ruiner les effets durement gagner du régime. Il est donc très important d’envisager ce faire accompagner dans la dernière ligne droite. La durée totale du jeune est donc assez importante. Compter trois semaines environ pour un jeûne d’une semaine.

Le jeûne est un outil très puissant. En plus de régénérer le corps, il permet également de régénérer le cerveau. Certaines études soutiennent qu’il améliore la mémoire, soigne les maladies mentales et peut avoir un effet bénéfique sur Parkinson, Alzheimer, et la sclérose en plaque. Les documents ne sont sans doute pas suffisant pour se faire une idée parfaite. Mais toute personne ayant jeûner plusieurs jours d’affilée a ressenti des effets intellectuels positifs.
Exemple: https://www.jeunerpoursasante.fr/jeune-therapie/soigner-la-memoire/
Protocole de jeûne intermittent
Le jeûne complet est un protocole lourd. Il nécessite une volonté très importante et est plus facile à suivre en groupe, dans un endroit dédié, loin des tentations. Une alternative est le jeûne intermittent. Le désormais célèbre « fasting », de l’anglais to fast qui veut dire jeûner, a de nombreux adeptes. Le principe est peu différent du jeûne complet, car la régénération des organes n’est pas aussi importante. Il s’agit plutôt de mettre l’estomac au repos et éventuellement de perdre quelques kilos dans l’opération. Il suffit pour cela
Une des difficultés du jeûne intermittent est de trouver un rythme compatible avec l’organisation sociale. Il est très difficile lorsque l’on travaille, de ne pas déjeuner. Le déjeuner constitue une pause bienvenue lors d’une journée active, et un moment de convivialité, d’échange, très important. Selon la profession et la vie de famille, il est plus simple de sauter le dîner et de laisser la régime agir pendant la nuit.
On peut prendre un seul repas par jour, copieux, sans se priver de quoi que ce soit. Mais il est aussi plus simple de prendre un repas de midi, entre 12h et 13h, puis un dîner léger entre 18h et 18h30. On a ainsi assez d’énergie pour vaquer à ses occupations hebdomadaires. En sautant le petit déjeuner, on arrive ainsi à une période de 17h30- 18h sans manger. Il est d’ailleurs de coutume en Chine de dîner très tôt, pour garder la ligne. De nombreux pays dîner tôt, et s’était le cas en France, où nous avions un dîner avancé, puis si les activités se prolongeaient le soir, un souper entre 22h et 23h. En revanche dans ce schéma, il n’y a pas de petit déjeuner. Normalement, reposé du sommeil de la nuit, nous n’avons pas besoin de manger dès le réveil. Une autre option est de prendre un petit déjeuner, puis un déjeuner tardif, puis plus rien jusqu’au lendemain.
Le grand avantage de cette méthode, déjeuner et goûter-dîner, est quelle est facile à modifier une fois la période de jeûne terminée. Il suffit de repousser le second repas à l’heure normale, et de réintroduire un petit déjeuner. Il faudra bien évidemment adapter l’alimentation pour maintenir un poids constant.
En période de jeûne intermittent, l’alimentation doit rester équilibrée. La meilleure alimentation pour le jeûne correspond à un dérivé du régime Atkins, ou régime gras (ou encore low carb). On peut, et l’on doit, manger normalement de tous les aliments. Mais il faut absolument être très attentif à la quantité et la qualité de glucides que l’on absorbe. Les consignes du régime Atkins sont très strictes et restreignent les glucides au maximum, environ 25gr par jour. Ce protocle correspond à une alimentation permettant de traiter l’épilepsie. Mais, chez une personne normale (ou avec des épilepsies plus légères que les crises) les glucides sont nécessaires au fonctionnement du cerveau. Un régime absolument sans glucide rendrait totalement atone, épuisé. A l’inverse, un régime trop riche en sucre fera grossir et empêchera de passer en cétose. Il faut trouver sa dose, en restreignant progressivement la quantité. Viser 50gr est un bon objectif. La baisse des glucides, rapides et lents, est la clé de la perte d’appétit. Manger du sucre donne faim. En manger moins permet de réguler l’appétit.
Evidemment cette règle ne peut pas être absolue. Elle dépend de l’âge, de la taille, du poids initial. C’est à partir des expériences de chacun que l’on trouvera sa dose efficace.
La qualité compte également énormément. Il est exclu de se gaver de sucre rapide. La qualité des autres sucres, glucides complexes et glucose, est assez difficile à évaluer. Les études sur cette question sont rares (pour l’instant). En plus des sucres rapides, il faut également se méfier des sirop de glucose, faits à partir de blé ou de maïs, qui peuvent être assimilés à des sucres rapides. Produits industriels, dont la date de péremption est longue, ils sont très utiles pour l’utilisation en usine et la régulation des stocks. Mais ils passent également très vite dans le sang.
Dans les sucres restants, il est aussi conseillé d’éviter les glucides rapides: pain blancs, frites, et autres. Restent donc les glucides lents et complexes, les céréales. Chacun doit trouver le régime qui lui convient et laisser place à la variété.
Un point important est la différence entre le poids de l’aliment et sa teneur en glucide. 100gr de banane, par exemple, correspondent à 19,6gr de glucides (http://www.aprifel.com/fiche-nutri-produit-composition-banane,24.html)

POUR UN RÉGIME RÉUSSI – Tips and tricks
Le jeûne intermittent est un outil parfait pour la perte de poids. Cependant, il faut bien l’accompagner et l’adapter aux besoins et faiblesses de votre corps.
Changer son alimentation
On ne peut pas être maigre et manger sans arrêt de la mauvaise nourriture. Une des sources majeurs de difficulté dans les régimes, qui entraîne forcément un effet rebond à la fin du régime, est de ne pas modifier définitivement son alimentation.
De même, si l’alimentation est mal modifiée, les problèmes vont forcément recommencer. On ne peut pas manger trop de gâteau, ou continuer à voire de l’alcool régulièrement et maigrir. C’est impossible. Il faut l’accepter, et c’est l’une des étapes les plus difficiles.
Pour modifier son alimentation, il est absolument essentiel de le faire dans le bon ordre. On ne peut pas se mettre au régime avant d’arrêter de fumer, ou avant de baisser une trop grande consommation d’alcool. Et il ne faut pas le faire, sinon les effets de ces mauvaises habitudes ou addictions seront encore pire. Si l’on doit arrêter de fumer et que cela provoque une prise de poids, il faut commencer par cela.
Une fois les très mauvaises habitudes perdues, on peut passer au petits ajustements. Evidemment ce n’est utile que si cela et nécessaire. Pour ce faire nous proposons des cycles courts de trois semaines. Exemple: arrêter le café pendant trois semaines est généralement suffisant pour s’en débarrasser. Ensuite, pendant trois semaines, on se concentre sur l’arrêt du chocolat. Puis dans les trois semaines suivantes, on diminue drastiquement les sucres rapides, gâteaux, snack, sucre dans le café. Ensuite, pendant trois semaines, on instaure un rituel de repas à heures fixes et permettant d’entrer en cétose. Enfin, on commence à ajuster la nourriture, repas après repas, et notamment la quantité de glucide.
Changer son alimentation est un chemin qui ne doit pas avoir de retour. Les mêmes causes provocants les mêmes effets, le changement alimentaire, pour tous les pires aliments, est sans retour. C’est aussi une garantie de fonctionnement du régime. Tout effet rebond, ou toute reprise de poids saisonnière sera largement plus facile à compenser en partant d’une alimentation déjà plus saine.
L’ivresse de la perte de poids
Autant est-il difficile et pénible de grossir, le corps est plus lourd, la souplesse entravée, la réflexion plus lente. Autant, et malgré des moments de grandes fatiguent, il est agréable de maigrir. Même parfois trop agréable, et cela en devient un risque. Se laisser emballer, réduire encore sa consommation de nourriture, faire trop de sport pour accélérer le processus, dépasser son objectif initial, sont autant de risques très importants d’un rebond dévastateur.
Pour éviter un stresse excessif au corps, on veillera à garder un jour dans la semaine, voir deux, pendant sequels on mange plus, deux fois plus par exemple, pour détendre le corps. Le sport intense est absolument à proscrire. Si la perte de poids a réaliser est très importante, suivre une descente en escalier est une excellente méthode. Tous les 5kg perdus, une pause s’impose. Elle pourra être d’une à trois semaine, suivant l’activité nécessaire. Pas la peine de s’infliger un régime stricte si l’on est en période de travail intense, ou d’examen. Pensant la pause, le rythme peut être inversé, manger normalement la semaine, et manger léger en horaire décalé le week end, pour être sûr de ne pas reprendre trop de poids. Une légère reprise est inévitable car le corps en période de régime est presque vide de selles, ce qui ne sera pas ou moins le cas en période de baisse de la restriction. Le « régime » devrait d’ailleurs rester au plus proche de ce qu’il était avant, seul les quantités et les horaires de repas différent.
Trucs et astuces
La variété alimentaire est importante, elle doit toujours être considérée. Certains aliments aident la perte de poids, comme le thon et les haricots verts.
Les noix de toutes sortes permettent de compenser le manque de sucre rapide lors du début du changement de régime. Elles aident le passage en cétose. Pas la peine d’hésiter sur la quantité. On peut en manquer jusqu’à 200gr par jour au début, puis moins quand il s’agira de perdre du poids.
Le café, le chocolat noir et le thé vert sont souvent recommandés. Pourtant le café influence la glycémie. Il donne envie de sucre. Mieux vaut l’éviter. Le chocolat noir provoque des reflux gastrique et abîme les dents. Le thé vert provoque également parfois des reflux, ce qui est bien dommage parce qu’il permet de réguler le sucre. Chacun prendra selon son métabolisme.
Si le sport est nécessaire pour rester en forme, il n’est pas utile dans un régime. Le sport fait parfois grossir, surtout la musculation, qui provoque un appel de sucre. Si vous souhaitez sécher et perdre du gras pour mettre en valeur vos muscles, il s’agit d’un objectif et d’un régime différent qui ne sont pas exposés ici. Poursuivre plusieurs objectifs est contradictoire pour le corps et la prudence veut que l’on commence toujours par le plus important. Le reste viendra ensuite. La marche rapide suffit pour accélérer la cétose et perdre du poids. Quand on est en début de régime, c’est généralement que l’on est en surpoids. Cette charge supplémentaire rend l’exercice difficile. Porter plusieurs kilos inutiles par jour est épuisant. Il n’est pas question de faire un sport difficile et contraignant. Une activité douce, au moins deux fois par semaine, est importante. On peut même faire une promenade, digestive ou autre, de 45min par jour pour accompagner le régime. Le mieux étant d’avoir une activité physique régulière quotidienne, faire les courses, nettoyer la maison, etc.
Enfin, tenir un journal du régime permet de se décharger émotionnellement de la tâche. Ecrire libère l’émotion. C’est particulièrement utile si vous souhaitez suivre votre poids et votre alimentation, et garder l’esprit libre pendant le régime pour penser à autre chose.
La perte de poids entraîne des tensions dans le corps. Une fois par semaine, il est bon de faire quelques étirements, des postures simple de yoga, pour aider le corps à s’habituer à son nouveau régime.

Et voilà! Perdre du poids n’est pas plus difficile que cela. Une alimentation saine, variée, pauvre en sucres rapides (dont l’alcool), limitée en sucre lent. Un rythme permettant de bénéficier du pouvoir de cétose du corps tout en restant socialement acceptable. Une adaptation à vos besoins et vos limites – de loin le point le plus important – et une activité physique modérée régulière. C’est absolument tout ce qu’il faut pour devenir mince, apprendre à manger, et conserver son poids.
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