LLCA – La Lutte Contre toutes les Addictions – Suivre le bon chemin (1/4)

Avertissement: l’auteur n’est pas médecin et n’appartient pas au corps médical. Les conseils et analyses présentés ci-dessous ne prétendent en aucune manière remplacer un ou plusieurs traitements de fonds et un suivi par les spécialistes de l’art. Cet avertissement vaut pour tous les posts sur le même sujet.

Agir dans le bon ordre

Pour tous ceux qui veulent progresser en santé, grandir en pensée, en sagesse, augmenter leur degré de liberté, ou tout simplement améliorer leur vie en se débarrassant des habitudes qui les gênent, la première chose à savoir est qu’il y a un ordre à suivre et des limites personnelles à respecter dans la lutte contre les addictions. C’est évidemment ce que le marché, (mais pas les médecins), « oublient » plus ou moins sciemment de dire. Chaque méthode, chaque « régime », cible un trouble particulier. Peu de méthodes (aucune de notre connaissance), commence par une analyse un peu complète des troubles. Or c’est essentiel, parce que nous ne sommes pas aussi monolithique que nous le présente le marché. C’est de soin plus complet dont nous avons besoin.

Yellow brick road

Donnons quelques exemples simples pour illustrer ce point:

-Il est inutile d’essayer d’arrêter de fumer des cigarettes si vous fumer du cannabis. Tous vos efforts pour arrêter de fumer risquent bien d’être ruinés à l’occasion d’un craquage pour un joint.

-Il est inutile de vous mettre au régime si vous fumez du cannabis, puisque cela donne faim. Tout ce que vous pourrez obtenir, c’est de vous priver de nourriture pour compenser et de mangerez trop après avoir fumer un joint. Sur le long terme, ce n’est pas tenable.

-Comment espérer maigrir quand l’on continue à boire de l’alcool, notamment du vin et de la bière? L’alcool est fait de sucre, uniquement de sucre. Si vous ne réduisez pas préalablement votre consommation d’alcool, soit vous ne pourrez pas maigrir, soit vous allez réduire la consommation d’autres aliments, ce qui aura pour effet de renforcer la part de l’alcool dans votre régime. Cela ne peut pas être le but recherché à long terme.

-De même, il est inutile de se forcer à faire le lotus si vous n’avez pas la souplesse du reste du corps. Vous risqueriez bien de vous casser les ménisques, car tout le monde ne peut tout simplement par réaliser le lotus. La rupture du ménisque (qui est pour le dire rapidement le cartilage du genou) est l’une des blessures les plus communes du yoga.

Ce que nous pouvons réaliser est un mélange de nos capacités physiques et intellectuelles, et de notre capacité plastique au changement.

Il y a donc un ordre chronologique, s’appuyant sur une certaine logique, à suivre pour s’améliorer.

Le choix à faire, le chemin à suivre dans la résolution des troubles doit être déterminé par chacun. Il qui consiste en général en un mélange entre l’ancienneté du comportement à arrêter et nocivité du comportement. La prise de conscience de ce cheminement peut prendre des années, ce pourquoi ce point est absolument crucial à prendre en compte. Trop souvent on commence par s’attaquer à une mauvaise habitude, sans nous rendre compte tout de suite que cela ne fonctionne pas. On peut ainsi passer des années en tentatives, non pas infructueuses, mais dont le résultat est finalement de nous faire prendre conscience, ou parfois juste d’accepter, qu’il y a un ordre à suivre.

Exemple d’ordre possible

Trouver le bon ordre est un mélange entre le bon sens, l’acceptation, et ce qui convient à chacun. Il est possible de faire de suivre plusieurs chemins avant de trouver le bon. Nous recommandons l’ordre suivant:

-Le pouce: en général, il s’agit du comportement de compensation des enfants, ou une habitude, qui s’arrête au plus tard à l’adolescence.

-Ongles: là encore, cette mauvaise habitude est généralement prise pendant l’enfance. Elle s’arrête généralement soit à l’adolescence, soit au début de l’âge adulte, mais peut se poursuivre bien au-delà.

-Insomnie: ce trouble commence en général à l’adolescence. (Il est rare d’avoir des enfants qui dorment mal)

Le reste de la liste suit la « dangerosité » ou la nocivité du trouble, mais surtout également sa puissance. C’est un des éléments qui explique pourquoi la liste peut être différente d’une personne à l’autre.

-Drogue dure

-Alcoolisme

-Insomnie (les drogues dures perturbent le sommeil, inutile de s’occupent de son

-Ongles (si pas arrêté pendant l’enfance ou l’adolescence – nous le mettons ici également parce qu’il est socialement mal accepté, plus mal accepté que la cigarette par exemple)

-Pouces (si pas arrêté pendant l’enfance ou l’adolescence)

-Drogue douce, cannabis

-Cigarette

-Nourriture – régime alimentaire

-Les tics, ou toc

-Sexe: sexe compulsif, masturbation compulsive

-Tout autre addiction

Le rythme de changement des activités

gastort

En plus de l’ordre à respecter dans les habitudes à changer, il faut également suivre un rythme de changement. Une autre des erreurs courantes quand on commence ce chemin de changement est de croire que l’on va pouvoir changer du jour au lendemain sur tous les points. L’illusion d’une liberté absolue conduit parfois à croire que l’on peut tout changer d’un seul coup, du jour au lendemain, juste parce que nous l’avons décidé. La réalité est tout autre. C’est un chemin de vie, qui prend généralement plusieurs années, et qui devrait faire partie intégrante de l’éducation.

L’expérience nous apprend qu’il est en effet quasiment impossible de changer plus d’une mauvaise habitude à la fois. Ce n’est en fait, même pas la peine d’essayer.

Le plus sûr est de choisir une activité à modifier et d’attendre d’avoir bien ancré le résultat pour passer à la suivante. Cela nécessite certains sacrifices. Il est, comme on le voit partout, presque impossible d’arrêter de fumer sans prendre du poids. Il va pourtant falloir en passer par là. N’oubliez jamais qu’un homme ou une femme un peu enrobée est plus avancée sur le chemin de la maîtrise de soi qu’un voisin mince mais fumeur.

Il faut un certain temps presque incompressible pour ancrer une nouvelle habitude. Ainsi pour la cigarette, il convient d’abord de tenir 3 jours sans, puis de passer le cap des 3 semaines, puis celui des 3 mois. Alors, le plus difficile est fait. On croit souvent que l’on est arrivé à bon port quand on a tenu un trimestre. On pourrait alors être tenté de s’attaquer à l’activité suivante, le régime alimentaire par exemple, pour lutter contre ces kilos que l’on vient de prendre en arrêtant la cigarette. Mais c’est une erreur. Car c’est souvent après le 3ème mois, justement, que l’on se relâche… et que l’on peut rechuter. Il reste en fait encore à ancrer l’habitude pendant une année entière. Il faut faire un cycle complet pour se libérer totalement. Passer les saisons, les anniversaires, les fêtes, qui seront autant de moments qui vont tester la volonté et être l’occasion de la renforcer. Cependant, comme le souligne le slogan des Alcooliques anonymes, la bataille se gagne tous les jours « One day at a time », un jour à la fois. Il est contre-productif de se mettre une pression psychologique inutile en pensant à l’année entière qu’il faut passer. Il convient de se concentrer sur chaque jour qui passe.

Recommencez plusieurs fois et trouver son chemin !

Vous craquez et recommencez? Rien de plus normal! Inutile de se mettre la rate au court-bouillon ou de s’inquiéter outre mesure. Il faut généralement plusieurs tentatives pour changer une mauvaise habitude. Il n’est pas rare d’avoir à s’y reprendre deux à trois fois pour arrêter de fumer par exemple. Arrêter de se ronger les ongles peut prendre entre un et trois ans! On arrête un ongle, puis un autre, on rechute, on recommence… Trouver son équilibre alimentaire peut passer par plusieurs phases de prises et de perte de poids. C’est tout à fait normal, le changement émotionnel qui se produit, et qui est le véritable changement, est lent. Ce n’est pas une raison pour abandonner, mais plutôt une bonne raison pour continuer ses efforts.

Dans la suite des articles sur ce sujet sont présentez de nombreuses aides, descriptions, méthodes et astuces pour arriver à ses buts. Ces indications seront toujours des aides précieuses, parfois la bonne méthode pour celui qui la suit. Parfois aussi, chacun a son chemin, ses raisons, sa méthode qui lui convient. Nous ne sommes pas tous identiques, et ses troubles touchent de près à notre subjectivité. Quand on interroge nos connaissances sur les méthodes qu’ils ont employés, on remarque, au milieu de quelques constantes, une très grande variété de chemin possible. A chacun d’entre-nous de trouver le sien.

Cheval, cabré

Annexes

Le sucre http://madame.lefigaro.fr/bien-etre/addiction-au-sucre-ce-quil-se-passe-dans-le-corps-quand-on-arrete-le-sucre-180118-146501

Les troubles addictifs ne naissent pas par génération spontanées. Ils proviennent essentiellement de la violence commune du monde, et principalement de celle subite par les enfants.

Cet article, malheureusement réservé aux abonnés, explique comment le développement du cerveau est affecté par les sévisses en tous genres. Le cerveau n’est pas terminé lors de la naissance. Loin s’en faut. La partie la plus développée est aussi la plus archaïque, celle qui gère les fonctions végétatives et automatiques du corps. C’est avec le temps et la croissance que se développe très progressivement l’ensemble de ses fonctions, jusqu’aux la plus élaborées de toutes, celles situées à l’avant du front, dans le cortex préfrontal.

Tout événement traumatisant, toute violence, impacte le développement du cerveau. L’effet principale est de bloquer la maturation du cortex préfrontal, qui correspond, bien évidement, à la zone du contrôle et de la régulation pour ainsi dire intellectuelle des fonctions vitales. Le tout étant prouvé par l’imagerie cérébrale.

En extrapolant la thèse de l’article, nous pouvons tirer quelques conséquences. La question de la lutte contre la violence faite aux enfants, qu’elle soit familiale, éducative ou sociale, est clairement un enjeu de société central. Protéger les enfants, les laisser grandir dans un monde qui leur est adapté et loin du monde des adultes a une véritable utilité. Il y a une part de vérité dans la thèse qui consiste à « laisser grandir les enfants », ou à ne pas « leur voler leur enfance ». Il ne s’agit pas cependant de les laisser faire n’importe quoi. Il ne s’agit pas de tomber dans l’extrême de l’enfant tyran. Mais bien de l’accompagner dans cette maturation psychologique.

Encore plus intéressant, ce que nous identifions là est une fonction spécifique du cerveau, un entre-deux entre le corps et la raison calculante, dont le rôle est la régulation des émotions. Une zone spécifique, une fonction spécifique, qui appelle certainement une éducation ou une rééducations spécifique, et qui permet de comprendre pourquoi la raison seule ne permet pas de se discipliner et de corriger ces traumatismes de l’enfance (ou de cette partie du cerveau). Il y a là le champ pour une nouvelle discipline.

https://www.lefigaro.fr/sciences/comment-les-traumas-repetes-affectent-le-cerveau-20211025

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