Déconstruire la déconstruction, et reconstruire

Nietzsche, le premier déconstructeur

La déconstruction est une critique de la philosophie qui prétend en révéler les présupposés pour la combattre et proposer un nouveau modèle…que l’on attend toujours d’ailleurs.

Nietzsche est considéré comme le premier déconstructeur. Il a « philosophé » à coups de marteau », prétendant démolir les principes anciens pour en fonder de nouveaux. Parmi ses « victimes », Socrate, Jésus, Platon et Dieu, bref tout la « moraline » occidentale qui aurait instauré un discours d’égalité et de rationalité avec pour seul but d’empêcher aux plus forts de prendre le pouvoir. La morale de Socrate, c’est la morale du « rachitique », du faible, du pauvre, du laid, qui a réussi à imposer l’esprit démocratique, la force du grand nombre, la morale de la mauvaise conscience, très juive dans son essence culpabilisante, aux vrais nobles qui devraient dominer le monde. Mais grâce à Nietzsche, « Dieu est mort », les anciennes idoles ne sont plus. Peu lui importe que Kant ait montré avant lui que l’on ne pouvait tout simplement pas prouver « l’existence » de dieu, l’existence n’étant rien d’autre qu’une donnée de l’expérience. Nietzsche s’en fiche, ce qui l’intéresse, c’est surtout de démolir le dieu moral sur lequel est fondé notre civilisation. La raison, la rationalité, n’a pas plus grâce à ses yeux. Seul compte les « forces » de la nature en l’homme. Voilà un coup d’envoi à peu près parfait pour l’humanism, anti rationalisme moderne.

Le marteau sert à détruire les idoles

Et voilà. Tout part presque uniquement de cette critique de la morale occidentale et de cette apologie de la force. Nietzsche est considéré comme un penseur mineur en Allemagne, où il est peu enseigné, loin derrière Schopenhauer, autrement plus intéressant. Mais pas en France… Nietzsche est même considéré en Allemagne comme un penseur dangereux, un évident précurseur du nazisme, avec sa pensée sur les « forts » et sa volonté de remplacer les dieux d’hier par de nouveaux dieux. Mais pas en France…où cette évidence est considérée comme un scandale.

Nietzsche dénonce la moraline du « Crucifié » comme étant une construction historique…. le Surhomme, c’est tellement mieux!

Peu importe d’ailleurs à ses suiveurs que Nietzsche ait dit à peu près tout et son contraire. Il a le droit puisqu’il a refusé la logique, et qu’il a expliqué que tout n’était jamais qu’interprétation. Et tant pis si ce relativisme annule ses propres thèses… Nos intellectuels considèrent cela comme tout à fait…. logique et cohérent avec sa propre pensée. Pourquoi? Tout simplement parce que, comme Nietzsche, ils détestent la doctrine libérale des droits de l’homme, la démocratie, la propriété privée. Une haine qui devrait bien elle-même être le principal sujet de la déconstruction!

Le romantisme et la réaction anti-démocratique

Pourquoi et comment une pensée finalement aussi limitée sur le plan conceptuelle a-t-elle pu connaître un tel succès? Parce que dès l’origine elle été reprise par tous les opposants du monde moderne, qui font feu de tout bois. Nietzsche est le premier romantique. Son refus de l’universel, qui est une condition nécessaire à la possibilité de poser de l’égalité de tous les hommes entre eux, en tant qu’homme, arrangent tous ceux qui refusent avec lui ce nouveau monde créé par les philosophes des Lumières. Ainsi de Joseph de Maiestre qui affirme qu’il a déjà vu des anglais, des italiens, des français, mais jamais d’homme. Celui -là veut nous assigner à une identité restreinte. Mais son argument est intenable. Il n’y a pas plus d’Italien que d’homme, car l’Italien, surtout à cette époque, est, selon le même argument, un napotitain, un romain, un milanais… et le milanais de même est de tel ou tel quartier… de sorte qu’en continuant à l’infini, il n’y a plus que des singularité indépendante qui ne peuvent pas communiquer et qui ne devraient pas pouvoir se reproduire. C’est absurde, ce n’est pas ainsi que fonctionne l’esprit humain. Un chien d’ailleurs a de meilleures capacité logique, puisqu’il saura reconnaître l’homme quelque soit sa nationalité, et qu’il ne fera attention qu’à un seul critère: cet homme est-il gentil?

Nietzsche n’a aucun problème à donner à l’Occident le modèle des castes de l’Inde et du code de Manou, la loi qui les fixe. Il faudrait oublier notre condition de roseau pensant pour revenir tout simple à l’animal en nous. Mais les déconstructeurs vont aussi utiliser la déconstruction pour vanter la construction d’un homme nouveau, par-delà ces définitions actuelles… ce qui finira immanquablement en régime tyrannique.

Joseph de Maiestre, l’homme qui n’a jamais vu l’homme nulle part, mais uniquement des hommes tous attachés à leurs conditions. Même un chien est plus clairvoyant!

Le nazisme est un régime purement dans la veine de la déconstruction. Il s’agit bien de défendre le « fort » contre le peuple faible et principalement contre les juifs, principe de corruption morale de la société, comme les homos, les communistes, les tziganes… Beau résultat de la déconstruction, qui n’a malheureusement pas arrêter les déconstructeurs. On ne trouvera pas dans les écrits de Nietzsche la volonté de créer ce type d’Etat. Mais on ne trouvera rien non plus qui ne l’empêche.

Le communisme, à l’inverse, prétend construire un monde nouveau. Il prétend critiquer les « superstructures » du monde démocratique, qui ne sont que des structures de domination des forts sur les faibles, des détenteurs de capital sur tous les autres. En apparence, on voit que la déconstruction communiste est l’inverse de la déconstruction nietzschéenne nazi. Elle semble bien être beaucoup plus dans la ligné de la non-déconstruction. Mais elle assimile le nazisme et la démocratie. Dans les deux cas, des forts dominent des faibles. La liberté démocratique n’est pour eux qu’une illusion. Par une désastreuse ruse de l’histoire, le communisme détruit son propre objet. Si la démocratie est une illusion, c’est que ces valeurs sont aussi une illusion, au premier rang desquels l’individualisme et le droits de l’homme. Pour qu’il n’y ait ni fort ni faible, le plus simple est encore qu’il n’y ait plus du tout d’individu… Et voilà la racine du totalitarisme communiste, très différente du totalitarisme nazi. Cependant, comme l’a montré Orwell avec une intuition absolument génial, le communisme ne pourra pas échapper à la réalité de la structure de l’organisation humaine du pouvoir. Il y aura des dirigeants, et dans un système où plus personne n’a aucun droit, puisqu’il n’existe plus comme personne, les dirigeants deviendront immédiatement des tyrans. Tout le pouvoir atterri dans les mains du leader suprême, dont Staline reste le prototype.

Les héritiers de la déconstructions

Entre les philosophes nietzschéen, les nazis, les communistes, les romantiques nostalgiques de la monarchie, nous sommes presque au complet. Il nous manque les religieux et les écologistes.

Les religieux de tous bords sont évident contre tout ce qui ne met pas dieu au dessus de tout. Les Lumières se sont largement construites contre lesquels les religions et la tentation du fanatisme dont elles sont toujours porteuses. Il s’agissait effectivement de lutter contre le fanatisme religieux autant que contre le despotisme monarchique. Les religieux n’accepteront jamais de mettre l’homme au-dessus, non pas de dieu, mais bien au-dessus de l’autorité religieuse, selon une distinction qui fait toute la différence. Pour toutes les religions, dieu est principe. L’Europe a longtemps vécu avec un double système juridique, celui des rois, et celui de l’Eglise. C’est évidemment pour les islamistes la charia. Quant aux juif, ils sont re-nés après la sortie d’Egypte ou peut-être tout simplement nés, comme peuple sous loi des 10 commandements. Notons au passage qu’il y a eu des Lumières chrétiennes et juives, mais qu’on attend toujours de véritables Lumières islamiques. A cela on ajoutera en ce qui concerne la France et le catholicisme une incroyable haine de l’argent. « Il est plus facile qu’un chameau entre par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu », Mathieu 19:24. On la retrouvera notamment chez Thérèse d’Avila, qui cherchant la perfection, nous montrera surtout qu’il s’agit de détester ce qui empêche d’y aller. Marx reprendra ce thème avec sa célèbre critique du veau d’or et le fétichisme de l’or. Ce sera aussi l’une des racines de l’anti-sémitisme, les juifs étant assimilés à l’or. Notons au passage que la religion juive, qui rejette l’idole du veau d’or, impose le respect de la propriété « Tu ne convoiteras pas le bien d’autrui », et que la religion islamique fait de l’acquisition de la richesse un devoir du musulman (« Quiconque trouve la mort en défendant ses biens est un martyre » – biens eux-mêmes bien acquis). Heureusement d’ailleurs, sans quoi on se demande se qui pourrait rattacher l’islam au reste du monde!

Dans cet essai, sans doute l’un des plus brillants de la philosophie française du XXème siècle, Renaut et Ferry règle leurs comptes avec les penseurs de la French theory

La question de l’écologie est encore plus mystérieuse. L’écologie radicale, celle qui prône la décroissance, qui ahonie la technique trouve son origine moderne chez Heidegger, dans sa critique de la technique. La critique d’Heidegger est tout sauf une thèse qui va de soi. D’abord, dans Etre et temps, il pose le rapport à la nature comme étant le rapport à une série d’outil, dirigé par une finalité. On a du mal à voir ce que cette projection de la conscience dans l’extérieure a de fondamental. Le rapport à la nature n’est pas primordialement l’étonnement, comme chez Aristote. Il n’y a pas de mystère, pas de questionnement, mais directement de l’usage. Nous pensons que c’est une erreur et nous y reviendrons plus tard. Puis quelques années après Heidegger va carrément expliquer que la raison a démoli la nature, que toute la nature est soumise au calcul rationnel et, c’est le petit élément qui fait toute la différence, que c’est une erreur morale et surtout une erreur dans la compréhension de l’être et du rapport de l’homme à l’être. Bref, la raison technicienne, et toute la modernité avec elle, est condamnée. Une aubaine pour tout nos rageux, pour tous ceux qui ont refusé le progrès morale et technique des Lumières! L’homme doit se soumettre à la nature qui le dépasse. Et peu importe que la lutte maladie, la faim, l’espérance de vie, la communication, que tout ceci soit possible justement parce que nous pouvons désormais dominer complètement la nature. C’est rationnel donc c’est mal, parce qu’encore une fois « l’homme domine » la nature. Il vaudrait beaucoup mieux rester sous la pluie que sous un abri, ou encore vivre dans le noir…

Un bon exemple de critique basée sur le marxisme communisme. Ah oui, il y a beaucoup à dire sur la démagogie et le spectable démocratique…. mais de là à lui préférer le mensonge d’Etat chinois!

Les héritiers de la déconstructions ne sont pas à l’abri des contradictions. Elles sont d’ailleurs nombreuses dans tous les courants que nous avons identifiés. Peu leur importe aussi la réalité, comme les massacres commis au nom du communisme, la ruine réelle des Etats communistes actuels, comme le Vénézuela, Cuba, la Corée du Nord… Peu importe que la Chine doit devenu un tel totalitarisme que les chinois vivent dans une prison mentale géante de plus d’un milliard d’habitants! Ils détestent l’individualisme, le progrès, la liberté, la raison et l’individu.

Le comble foucaldien

Impossible ici de ne pas mentionner le comble de la déconstruction qu’a énoncé Foucault dans son discours inaugural à ses leçons au collège de France. Foucault, en bon continuateur de Nietzsche a annoncé rien moins que « la mort de l’homme », c’est à dire la mort de l’humanisme comme idée fondamentale de nos sociétés occidentales. Il n’est donc même plus question de savoir si l’homme est logos, rationnel, animal politique, homo faber ou si sa conscience est aussi plastique que son désir… Il s’agit de démolir tout l’humanisme. L’homme ne vaut rien. L’humanité non plus d’ailleurs. Il ne propose d’ailleurs aucune alternative, dans un nihilisme complet des valeurs, qui est l’horizon final nécessaire de toute déconstruction réelle. Mais la réalité est bien qu’une telle thèse permet tous les totalitarismes et l’organisation de tous les asservissements. Quand l’homme n’est rien, c’est le pouvoir qui devient tout. Car le pouvoir ne disparaît jamais. Il n’y a pas d’anarchie possible comme système humain possible.

Il est particulièrement honteux que la France, pays de Descartes, des Lumières et de la Révolution, ait pu engendrer une telle pensée, au point de la porter au pinacle du Collège de France un penseur qui n’a eu de cesse de chercher à démolir la rationalité, au prix de tous les contresens, comme dans son Histoire de la folie, où il cherche tout simplement à réhabiliter la folie en expliquant que ce n’est pas de la folie…. mais bien sûr… le tout en trois tomes! Consternant. Nos déconstructeurs ne sont d’ailleurs que de faux déconstructeurs. Ils ne sont pas nihilistes, ils sont la plupart du temps communistes. C’est-à-dire qu’il déconstruire à partir du point de vue de la dénonciation communiste de la propriété, et de la « domination », mais en taisant savamment leur horizon totalitaire. C’est pourtant ces fondations qui rendent leurs critiques à la fois insupportables et totalement inutiles. C’est ce qui les faits toujours détester les Etats-Unis et supporter tout et n’importe quoi venant de la Russie, pacifiste dès qu’il s’agit des armées occidentales et bellicistes dès qu’il s’agit des régimes dictatoriaux, et tant d’autres biais et hypocrisie que l’on voit tous les jours dans leurs actions politiques Et pourtant, il y a encore tant à faire pour améliorer nos démocraties!

La véritable dynamique du progrès démocratique

Anti-démocratique, anti-progrès, anti-raison, faux pacifistes, anti-humaniste, anti-sémite, anti-capitalistes, anti-américains…ils ont toutes les qualités les décontructeurs! Ils prétendent révélés les discours cachés sous la réalités. Mais ils oublient de mentionner qu’ils parlent le plus souvent depuis un marxisme qui a depuis longtemps montré ces erreurs totalitaires. Et si l’on enlève ce marxisme, la déconstruction pure n’est rien d’autre, en principe, qu’un nihilisme anarchiste. Ils n’ont aucune alternative crédible à l’humanisme si ce n’est le pouvoir totalitaire. Mais bien sûr, il ne faut pas déconstruite la déconstruction, ne jamais révélé les sources nietzschéennes, le potentiel nazi du nietzschéisme, les racines monarchistes et religieuses, et tous les biais que nous avons vus qui structurent leurs propres fausses pensées. Ne pas révéler qu’un parti comme LFI, qui critique tout, tout le temps, sans jamais rien proposer de réaliste, n’a aucun autre espèce d’horizon politique que l’anarchie.

Derrida, le pseudo fondateur historique de la déconstruction ne cache pas ses racines marxistes dans cette citation de 1993, lors de la parution de Spectres de Marx, 6 ans après la chute du communisme- enfin il essaiera quand même un peu ici, voir page 9, en expliquant que radicalisation n’était pas le bon mot… comme si c’était ce terme le problème https://www.erudit.org/en/journals/ltp/1994-v50-n3-ltp2150/400875ar.pdf

Cela ne signifie absolument pas qu’il n’y ait rien à faire pour améliorer notre monde. Mais nous pouvons et nous devons le faire à l’intérieur de notre propre système. Nous devons retrouver la dynamique de notre libéralisme et de notre démocratie.

La nature et la technique

Nous ne reviendrons jamais à l’âge des cavernes. C’est impossible parce que l’homme est un animal technique. Sans le feu, l’homme ne peut pas vivre dans la nature. D’ailleurs la nature n’existe même plus. Cela fait partie de la nature humaine, c’est une donnée. Il faut donc réorienter la technique, non pas l’abandonner, et la réorienter pour qu’elle prenne en compte son propre impacte, sa propre puissance sur la nature. Nous avons tout pour y arriver, mais nous sommes trop lents. Et nous l’avons été d’autant plus que les deux discours écologiques et anti-écologiques sont tous les deux aussi bêtes, et irréalistes. Il y a encore des Républicains pour croire que le GIEC dit n’importe quoi. Il n’y a pratiquement que des écolos pour dire que la solution est la décroissance. La seule solution est la croissance verte. L’énergie propre, la fusion nucléaire, le renouvelable, et même en attendant le nucléaires, le recyclage et tant d’autres actions doivent devenir des obligations légales.

L’économie et la propriété

Notre système capitaliste a sorti des millions de personne de la pauvreté, y compris en Russie depuis la fin du communisme et bien sûr en Chine. Mais il n’est pas parfait. Il ne prête qu’aux riches, littéralement, ce qui a entraîné une incroyable concentration des richesses depuis la crise des subprimes. Les classes moyennes sont rincées par la classe supérieure. C’est un danger pour la démocratie, qui repose sur la classe moyenne. La liberté passe aussi par un certain niveau de liberté financière. Il faut donc partager le capital bien plus qu’il ne l’est aujourd’hui et il faudrait démanteler les GAFAM, ce qui n’est malheureusement pas possible actuellement tant que ces démantèlement ne seront pas mondiaux. Il faudrait aussi démanteler la Saudi-Aramco, ou Samsung, etc… ce qui est plus que difficile aujourd’hui.

Comme pour la technique, l’économie est de plus en plus et de mieux en mieux connus. L’accumulation des données et l’augmentation des puissances de calculs nous rendrons certainement un jour capable de vraiment mesurer l’impact des décisions économiques. Là encore, c’est le plus d’économie et non le moins, qui sera la réalité de demain, comme cela a été le cas depuis… toujours en fait!

La liberté de la propriété peut être régulée comme le sont toutes les libertés. C’est d’ailleurs le cas, avec l’impôt, la taxe sur l’héritage, l’interdiction des monopoles, les droits de douane etc.

Les droits de l’homme

Le mouvement Woke ne serait pas possible sans les droits de l’homme, sans ce fondement de l’égalité qu’il dévoie en permanence et sans la technique, que les mêmes critiques dès qu’ils prennent leur casquette écologiques. Pour le dire en terme hégélien, c’est un moment dans le développement du concept d’égalité. Le mouvement Woke repose sur la révolution de la procréation, qui a permis une modification anthropologique, sans doute la plus grande de tous les temps, en donnant à la femme, mais aussi à l’homme, des positions renouvelées dans la société. A l’aune de cette révolution, le wokisme est un bruit de fond qui ne comprend même pas qu’il ne peut pas à la fois déconstruire toute sexualité et vanter le féminisme. Mais il s’en fiche, l’essentiel est de critiquer l’homme, bien sexué celui-là!

Mais l’égalité réelle n’existe pas, ne peut pas exister et ne sert en fait à rien du tout. Ce qu’il faut c’est permettre à chacun de vivre en dignité selon ces valeurs et de son travail. Le wokisme et les excès des genders studies reposent aussi sur l’idée de la mort de l’homme, sur l’inexistence de la biologie humaine, sur la négation de la réalité des sexes. Rien n’arrête ceux qui détestent l’homme! Ces idées sont totalement absurdes, à tel point que l’on peut leur objecter que n’étant ni homme, ni femme, je souhaite me décréter du genre arbre, et que ma sexualité soit celle d’une plante. Dans le même genre, mais à l’envers, le féminisme, qui glorifie tous les temps les femmes, ne vaut pas mieux sur le fonds que le nazisme qui glorifie les hommes blonds. Toute glorification d’une partie de l’humanité est par définition un racisme.

Le seul horizon est l’universalisme juridique qui donne les mêmes droits à tous les humains de la planètes. Cela n’empêche pas une prise en compte de la réalité sexué du mammifère et une organisation adéquate pour en tenir compte. C’est de l’anthropologie, et non pas de la philosophie et du droit.

La civilisation égyptienne a durée 2000 ans, idem pour la civilisations grecque. Notre civilisation des droits de l’homme n’est pas prête de disparaître. La question de l’homme reste notre question.

Une démocratie plus efficace

Nos régimes ne sont pas toujours à la hauteur de l’idée démocratique. Il y a beaucoup à dire là-dessus. On peut par exemple revenir rapidement sur les trahisons du président Sarkozy, qui a refusé le résultat du référendum anti-européen, sur l’invasion de la Lybie et le renversement de Kadhafi qui a excédé le mandat donné par le conseil de sécurité, sur la honte de la guerre en Irak, sur la trahison quotidienne de l’idée européenne par l’Allemagne réunifiée qui n’a eu de cesse de se mettre dans la main de la Russie, et bien sûr la désastreuse tentative d’invasion du Capitol par Trump… Il ne faut pas se voilier la face, nos démocraties ont un bel horizon de progrès devant elle.

Depuis Platon, le mal est toujours le même et s’appelle toujours démagogie. Que ce soit les tabloïds anglais racontant n’importe quoi et favorisant un Brexit totalement désastreux, les fakes news incontrôlés sur les forums et les réseaux sociaux, la vente des données par Facebook, et la baisse dramatique du niveau scolaire, il y a tout à faire pour créer une population digne de la démocratie, qui ne peut pas être la même chose qu’une population soumise à une propagande d’Etat. L’avantage est que nous avons les modèles: la Suisse et la pensée d’Habermas. Il faut plus de référendum, mais il faut aussi une éducation au référendum, que le peuple apprenne à prendre son destin en main, ce qu’il n’est sans doute pas pas capable de faire en France, tant nous sommes tombés bas dans la détestation et l’incompréhension de nos propres valeurs.

Un petit rappel sur Poutine:

https://www.ouest-france.fr/europe/russie/russie-empoisonnes-tues-par-balles-la-longue-liste-d-opposants-reduits-au-silence-6943398

La connaissance de la conscience

Nou n’avons plus confiance en notre propre raison. Le temps du sujet cartésien, complètement transparent à lui-même, le « je pense, je suis, j’existe » rationnel est révolu depuis longtemps. Cependant le « Je », a survécu et reste le fondement de toute notre modernité. Même si « je est un « autre », même si la raison n’est pas grand chose par rapport à l’inconscient, c’est bien cette même conscience qui reste l’horizon indépassable de notre époque. De Decartes à Ricoeur, en passant par Hegel, Heidegger tant d’autres, elle est le mystère qu’il nous reste à conquérir.

La conscience est désir, raison, projection, imagination, soi et autre, morale, créative… Elle est un univers à elle seule. L’horizon de la recherche est depuis le début de la modernité le même, l’intégration et la connaissance de tous les aspects de la conscience, y compris de l’inconscient. Et nous espérons bien y contribuer avec nos écrits. Aucune démarche de la phénoménologie n’a pour l’instant réussi à fonder l’intégration de toutes ces dimensions, ni à intégrer notamment à intégrer toutes les dimensions « inconscientes » qu’il faudrait plutôt appeler « non consciente ». Mais nous avançons toujours. Loin d’être « morts » l’homme et la liberté, restent des idées neuves.

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