Son nom grec est Odysseus. Le nom utilisé en France, Ulysse, lui vient d’une tradition latine l’appelant Ulixes. Originairement, il n’y a aucune différence entre le héros et l’épopée éponyme.
Pourquoi l’Odyssée est-il un texte d’une telle importance? Il y a, bien sur, le charme ineffable des aventures d’Ulysse. Mais si l’on regarde l’ensemble du texte, la partie consacrée au voyage en lui-même, pourtant la plus célèbre, est aussi la plus brève. Les autres parties de l’ensemble, l’histoire de Télémaque cherchant son père, le récit de Pénélope résistant aux prétendants, l’épopée de Ménélas racontant son propre retour de Troie, et la part prise par le retour d’Ulysse lui-même, constituent la majorité de l’ouvrage. Alors, si ce n’est essentiellement du voyage, de quoi parle l’Odyssée?
Un héros de prudence
Contrairement à Achille, héros demi-dieu de l’Iliade, Homère choisit désormais de nous raconter l’épopée d’un homme. Le bonheur du demi-dieu était tout dans la gloire. Bonheur militaire, d’honneur, de vaillance, qui ne laissait place à rien d’autre, pas même l’amitié avec Patrocle, et qui conduit irrémédiablement à la mort du héros. Bonheur suicidaire et vain, est réfuté par la nouvelle épopée. Pour confirmer cette thèse, Homère fait descendre Ulysse aux enfers. Il y rencontre l’ombre d’Achille qui se plaint de son sort, regrette son héroïsme passé et vante la qualité suprême de la vie sur toute autre considération. La gloire, qui restera si importante jusqu’à l’époque moderne, est déjà disqualifiée par Homère.
Le nouveau héros portera de nouvelles valeurs. Le texte semble d’ailleurs hésiter, évoluer, sur ce point. Ulysse est d’abord le héros au mille ruses. Il est l’homme qui a pris Troie par la machination du Cheval de bois. Mais ce n’est peut-être qu’un souvenir du motif du héros guerrier. Il est ensuite l’homme qui défit les dieux, en refusant de se laisser dévorer par Polyphène, le Cyclope, et en se vantant outrageusement de sa supériorité. Grâce à sa ruse, sa « métis », il dupé le Cyclope, lui faisant croire qu’il était nommé « personne ». Puis Ulysse va trop loin. Il se vante de son succès, il crie son véritable nom à plein poumon. Il revendique sa supériorité par rapport aux dieux, et paiera cher ce pécher d’hubris, la démesure de se placer au dessus des dieux eux-mêmes. Pris dans les tourments de la punition que lui inflige Poséidon, il devient alors un drôle de héros qui se plaint de son sort, pleure sur lui-même et ne fait plus confiance aux dieux. Rien à voir avec un Job, qui dans la Bible reste croyant même dans la plus grande détresse. Et pas vraiment le héros que l’on a envie de donner comme modèle à ses enfants! Ulysse n’accepte pas tout des dieux. Il se détache de certains d’entre-eux, principalement du Dieu de la mer et de la Terre, puis d’Hadès qu’il frôle pourtant de près. Il devient ensuite un héros qui délibère, pèse le pour le contre, évalue avec minutie les risques avant de se lancer dans l’action. Héros de prudence, il commence à retrouver un peu de confiance en lui et dans le monde. Son lien à la vie passe par Athéna, son guide, sa protectrice, l’avocate qui défend son cas devant Zeus. Puis, ces figures héroïques passées, Ulysse acquiert un nouveau nom, un nouvel épithète homérique, il devient le « héros d’endurance », qui supporte tous les coups du sort et toujours parvient à « s’en sortir », à « sauver sa peau », alors que tous ses camarades meurent autour de lui. Il redevient le roi d’Ithaque, héros politique, chef, père de famille. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Le devin Tirésias lui a prédit, lors de leur rencontre aux enfers, une ultime aventure après son retour en Ithaque, errance terrestre celle-ci, par laquelle il finira d’expier sa faute envers Poséidon.
Comme souvent dans la mythologie, mais contrairement à d’autres héros, Ulysse n’est pas fait d’un seul bloc. Il est transformé par les événements. Il gagne en expérience en traversant des épreuves qui le changent, le façonnent, et modifient son regard sur luil-même. Même si ce n’est pas explicite dans l’épopée, le parcours étant montré, sans être explicité, Ulysse mûrit avec l’expérience. Hegel dira de l’Odyssée qu’elle est le prototype de la phénoménologie, ce voyage de l’âme vers elle-même.

Le divin Ulysse?
Ulysse n’est pas tout à fait le héros philosophe que l’on pourrait attendre d’un homme conduit par la déesse de la philosophie. Ce n’est pas une histoire de morale au sens moderne. Il n’hésite pas à recourir au mensonge, même avec Athéna. Il ne le fait pas que pour sauvez sa vie, avec le cyclope. Quand il rentre en Ithaque, il ne veut pas révéler son identité, se met à mentir et se masque devant Athéna elle-même. Et la déesse de déclarer: « Quel fourbe, quel larron, quand ce serait un dieu, pourrait te surpasser en ruses de tout genre! Tu rentres au pays, et ne penses encore qu’aux contes de brigands, aux mensonges chers à ton cœur depuis l’enfance…Trêve de ces histoires! » La déesse l’invite à arrêter ses mensonges, mais elle l’aidera pourtant à se déguiser en vieillard. Ulysse recommence immédiatement ses manœuvres. Il ourdit un plan avec Télémaque pour tuer les prétendants. Le déguisement, le fait de masquer sa véritable identité et ses intentions est largement souligné comme étant une condition du succès. Les dieux ne punissent jamais cette manœuvre et ce mensonge. Ils utilisent eux-mêmes souvent ce type de dissimulation pour se fondre parmi les mortels.
Ulysse est un héros de l’identité, de sa recherche, sa modification au cours des aventures. Il n’est pas toujours le même, se déguise, se cache, s’interroge. Il cherche le sens de son propre destin.
Athéna
Fort, fidèle à sa terre et sa famille, prudent, mais aussi menteur, provocateur, séduisant, sans être séducteur, Ulysse s’en remet aux femmes pour préparer son action. Comme nombre de ses homologues héroïques, il ne fait rien ou presque rien par lui-même. Il se cache, se protège, et se sont finalement ses rencontres féminines qui lui dictent sa conduite. Calypso, Circée, Athéna, c’est un aréopage de déesses qu’il lui faut pour rentrer chez lui. Le récit fonctionne la plupart du temps par prédiction, des dieux et devins, puis réalisation de la prédiction. Chacune de ces femmes lui dévoile avenir plus ou moins clair et organisé. Comme dans une série moderne, le récit est pimenté des histoires de cœur d’Ulysse et des déesses et nymphes qu’il croise sur sa route. A la fin cependant, c’est sa propre épouse qu’il retrouvera, une femme bien humaine et non pas une déesse, disqualifiant encore le monde héroïque.

Pourtant, le récit est autant celui d’Athéna que celui d’Ulysse. Athéna se révèle déesse sert d’Ulysse pour résoudre la querelle des dieux. Les dieux mène le destin des héros, même si celui-ci est déjà écrit. Zeus mène les débats, c’est lui qui décide de la validité des requêtes d’Athéna, sa fille. Il doit mettre un terme à la querelle d’Ulysse et de son frère Poséidon.
Athéna est omniprésente dans le récit. Elle veille sur Ulysse à chaque étape, obtient les autorisations de Zeus, puis donne, ou fait donner, à Ulysse des consignes strictes sur les moyens de s’échapper de chaque nouvelle épreuve. Athéna intervient également soit en se déguisant et se faisant passer pour un mortel, comme lorsqu’elle prend les traits de Mentor pour guider Télémaque, ou plus rarement, intervient directement. Elle utilise aussi le brouillard pour cacher.
Elle ourdit les plans de son héros. Plus que de la sagesse, Athéna se révèle une déesse de la prudence. Les deux notions se confondent ainsi. Le poème lui est comme dédié, et il vient mettre Athéna au dessus d’Aphrodite et d’Héra. De nouvelles valeurs supplantent les anciennes, à l’intérieur même de la religion polythéiste. Il ne s’agit pas seulement pour Athéna de faire triompher son héros d’endurance. Son rôle est aussi de rétablir la paix cosmique déchirée par le conflit né de Discorde. Si la guerre vient du monde des dieux, c’est au monde des hommes qu’il revient d’y mettre un terme, dans un renversement complet de la cause et de l’effet. L’homme, qui se sait fini, qui doit constamment assumer un destin violent et contraire, est-il ainsi rendu plus sage que le dieux eux-mêmes?
La fin des mythes
On parle de l’Odyssée comme d’un mythe ou récit fondateur. C’est évidemment vrai pour nous, les descendants d’Ulysse. Mais pour les Grecs eux-mêmes, le mythe d’Ulysse arrive tardivement. Il est une conclusion et non un commencement ou un épisode. Homère accomplit la fin des œuvres d’Hésiode en rejouant la fin à l’âge des héros et l’avènement de l’âge de fer, âge des hommes actuels.
La fin du récit, après le massacre des prétendants, Athéna demande à Zeus de mettre fin au cycle des vengeances. Zeus accède à sa demande. Les familles des prétendants ne chercheront plus à se venger de la vengeance d’Ulysse. La loi du talion est abolie. En réinstaurant la paix chez les hommes, Athéna la conclut également chez les dieux. Ainsi se clôt le cycle des aventures mythiques commencées avec la pomme d’Or. Ulysse est revenu à sa place, en son foyer. Ainsi se closent tous les mythes, laissant la place à d’autres formes d’art, plus humain, théâtre, rhétorique et philosophie.
Les dieux sont omniprésents encore. Ils sont plus d’ailleurs des magiciens que dieux. Athéna se transforme et transforme même Ulysse en vieillard, lors de son retour en Ithaque, d’un « coup de baguette magique ».
Une source pour la philosophie
Homère est connu de tous les grecs. Constamment cité, appris par coeur, il est l’une des principales sources de toute leur vie intellectuelle. L’Odyssée, placée sous le patronage de la déesse de la sagesse a largement irrigué la pensée de Platon et d’Aristote. En voici quelques exemples:
Une conception de la vérité
Le retour, d’Ulysse en Ithaque passe par de nombreuses étapes de « reconnaissance ». Ulysse est d’abord caché sous les traits d’un vieillard et sous des haillons. Puis il se « révèle » à son porcher Eumée. Puis à Télémaque par ses paroles et cette célèbre réponse: « Je suis ton père », « Non! ». Il est ensuite reconnu par son chien, puis par son ancienne nourrisse qui reconnaît sa cicatrice sur sa jambe. La cicatrice est un signe révélant l’identité. Enfin Ulysse se dévoile lui-même à son épouse. Tout ceci est très proche de la conception de la vérité de Platon. La vérité est cachée, voilées et le travail du philosophe est de la dévoilée (a-létheia, le terme traduit par vérité signifie selon Heidegger, dé-voilée, ce à quoi l’on a retiré le voile). La vérité, la définition et la compréhension des Idées est retrouvée par une réminiscence, un ressouvenir, qui nécessite de l’avoir déjà vu auparavant, tout comme il faut avoir déjà vu ou connu Ulysse pour le reconnaître après toutes ses épreuves.
UN bonheur nouveau
La fin des mythes signe également la fin de l’âge héroïque et d’une certaine conception du bonheur. La gloire n’est plus le but de la vie. Ulysse, véritable vainqueur de Trois, ne voulait pas partir en guerre. Sont-ce finalement les Dieux qui troublent la vie des hommes et leur apporte le malheur? Le bonheur est au foyer, parmi les siens, dans la vie pastorale. Mais plus précisément dans le retour à la vie pastorale, celui qui arrive après une longue séries d’aventures et de drames.
La querelle de la pomme d’or, qui déclenche le cycle de Troie, était déjà une querelle pour la définition du meilleur genre de vie et du bonheur. Era est le symbole du pouvoir, Aphrodite celui de la beauté et de l’amour, et Athéna celui de la sagesse. Pâris choisit l’amour et la Belle Hélène, plus belle femme du monde, plutôt que le pouvoir ou la sagesse. L’Amour est-il le meilleur genre de vie? Le mythe pose la question du bonheur, propose des buts alternatifs qu’il met en compétition. L’Iliade va enrichir la question nouveaux buts possibles. Il s’agit de la Gloire du héros, personnifié par Achille, de l’amitié entre Patrocle et Achille, de l’Amour du demi-dieux pour Briséis. Que reste-t-il a celui qui a choisit la gloire et les armes? Rien. Tout meure autour de lui. Le cycle de Troie montre également les impasses du pouvoir politique. Agamemnon a dû sacrifier Iphigénie pour un peu de vent. Puis il se fait tuer par son épouse et son nouvel amant lors de son retour de Troie. Priam, le roi de Troie, perd lui aussi l’un de ses enfants, le divin Hector, pour pris de la folie de son autre fils Paris. La vie de pouvoir est disqualifiée. Aristote reprendra le même type de réflexion dans l’Ethique à Nicomaque. Quelle est la vie la meilleure? Celle du commerçant, du politique, ou celle du Sage? La manière de poser la question est en tout point comparable à celle d’Homère.
Lors des retrouvailles d’Ulysse et de Pénélope, Athéna allonge la nuit et retient « l’aurore aux doigts de rose », qui a bercé le déroulement du récit. Ce temps suspendu, que Pénélope a tant essayé de faire arriver, en faisant et défaisant son ouvrage, arrive enfin. Avec lui le symbole d’un bonheur rejoignant l’éternité, d’une suspension du temps qui est la marque de la perfection.
Pour les dieux, la question du bonheur ne se pose même pas. Éternels par essence, la morale n’est pas non plus leur sujet. Ils laissent cours à leurs passions débridés et leurs chamailleries sont sans fin. Les dieux sont plongés dans une enfance éternelle. La question du bonheur ne se pose que pour les hommes. Fragiles, limités, ils ont la charge de réfléchir et de trouver, soumis au caprices des dieux, si ce n’est la meilleure, au moins la moins mauvaise manière de vivre. Homère retrouve l’Hésiode Des Travaux et des jours, qui cherche le bonheur des hommes de « l’âge de fer », après avoir suivi celui de la Théogonie et des dieux dans l’Iliade. C’est un idéal de vie pastorale qui reprend le dessus. Ulysse, qui n’a jamais voulu quitter sa terre, connaît encore mieux le prix de ce repos.
Délibération et dialectique
Au début de l’Odyssé, à chaque fois qu’il doit prendre une décision, Ulysse délibère. Il pèse le pour et le contre des arguments en présence. Cette méthode de prise de décision a deux descendants majeurs. Il s’agit d’abord de la forme du dialogue et la dialectique socratique. L’Odydée n’est sans doute pas la seule source, mais parenté est difficilement contestable. Quand Ulysse ne sait quel parti choisir, ce sont les déesses qui viennent à son aide, comme son démon aide Socrate dans certains moments difficile.
La délibération avant l’action aura également une descendance dans la philosophie pratique. Elle est l’un des outils de la prudence, la phronésis, le guide de l’action. Ce type de raisonnement, qui éclaire la décision sans la conditionner entièrement, mènera à la prudence chez Aristote, la vertu qui permet d’éviter les risques, de se protéger et d’établir des règles pour orienter l’action. Clore la querelle sur les genres de vie: ni le pouvoir, ni la beauté, mais la sagesse mais la demeure de ses pères.
La poétique
Le rôle du poète et son inspiration divine, source de vérité est personnifié par l’inspiration du poète, Diodocos, qui raconte les aventures d’Ulysse à Troie. Diodocos fait évidemment penser à Homère lui-même, qui est le poète de Troie. Ulysse est le spectateur de ce spectacle de sa vie et se met à pleurer, allégeant ainsi le fardeau de ses peines. Platon intégrera le délire des poètes, comme celui des devins à sa pensée comme possible source de la vérité. La question de l’inspiration est reprise dans le Ion. Quand à la purification de la passion, des peines, ce sentiment ressenti par Ulysse, cette catharsis, elle servira de base à la théorie de l’identification et du rôle de l’art dans la Poétique d’Aristote, autant inspirée par l’oeuvre d’Homère que par celles des tragédiens. Le spectateur qui assiste au spectacle s’identifie au héros du récit. Il ressent en partie les mêmes émotions, et cela lui permet de purifier ses propres passions, pour revenir à l’équilibre émotionnel.

Francesco_Hayez
L’âge d’or
L’Odyssée remet également à jour le mythe de l’âge d’or. Le séjour chez Alkinoos, dont le nom signifie, force et l’intelligence, et son épouse Areté, la vertu, donne l’image d’une cité parfaite. Alkinoos est un Achille complété par l’intelligence. Pourtant ce doux séjour, qui permettra à Ulysse de rentrer en Ithaque, subira lui aussi la colère de Poséidon. Il aura trop aidé l’homme contre le Dieu et ainsi aura lui aussi commis le péché d’hubris, de démesure.
La morale du sage
Ulysse cependant, est aussi un problème pour la philosophie. Il est menteur, trompeur, dissimulateur. Et cela alors même qu’il est sous le patronage d’Athéna, la déesse de la sagesse. Le mensonge ferait-il partie de la sagesse? Ulysse serait-il un sophiste et non pas un philosophe? On voit qu’Ulysse pourrait servir de modèle aux conceptions de la sagesse pratique de certains sophistes, comme celle défendue par Hippias, présentée dans l’Hippias majeur de Platon, Celui qui est capable de connaître le vrai et le faux, et d’utiliser les deux pour augmenter son pouvoir a un avantage décisif sur celui qui n’utilise qu’une seule version des faits.
A travers l’évocation de ces quelques thèmes – et il y en a sans doute de nombreux autres – nous voyons le processus de laïcisation de la pensée religieuse accomplit par la philosophie. Ulysse agit de la même manière, montrant la voie d’un bonheur fait d’amour entre les hommes, de force permettant de surmonter les difficultés du destin, permettant de trouver son salut presque sans les dieux.
L’art du RÉCIT
Impossible de conclure sans dire un mot de la perfection du récit. Les dieux, les hommes, le passé, le futur, les enfers, les aïeux et les descendants, manque-t-il quelque chose à l’épopée? Le récit acquiert une sophistication que l’on ne retrouvera plus avant des siècles. La technique de l’enchâssement des différents récits, commençant par celui d’Athéna, qui domine le début de l’épopée et la clôt, le récit des aventures de Télémaque, qui sera repris par Fénelon; le récit de Ménélas, épopée dans l’épopée, le récit de l’Aède, reprenant la vie d’Ulysse durant le siège de Troie, puis celui d’Ulysse racontant ses propres aventures; le bouvier Eumée, raconter sa propre vie à celui qu’il croit être un étranger; et tant d’autres que nous oublions. Ces narration, ces arcs narratifs, comme on les appelle aujourd’hui, donnent lieu à autant de tirades par lesquelles les différents personnages expriment les sentiments de leur cœur. L’Odyssé est tour à tour épopée, tragédie, drame (passage du malheur au bonheur qui n’est pas une comédie) et roman, comme autant de formes littéraires auxquelles elle donnera la vie.
