L’enseignement actuel, de la maternelle au baccalauréat, est largement perfectible. Améliorer les apprentissages et accélérer l’enseignement est parfaitement possible.
Développer de nouvelles écoles en France est très complexe, entre conditions financières, conditions dictées par l’Etat et puissance de l’enseignement catholique.
On peut cependant réfléchir et rêver à ce que pourrait être un enseignement plus complet et correspondant mieux au nouveau rapport que l’Occident a développé ces dernières générations. De la nouvelle éducation bienveillante des enfants, créée par les pionniers comme Françoise Dolto, Maria Montessori, Freinet, Steiner et tant d’autres, à l’Amour pour la descendance, considérée par Luc Ferry comme la nouvelle valeur donnant du sens à la vie, l’enfance a complètement changé ces 30 dernières années. Il ne s’agit pas cependant de faire triompher « l’enfant roi ». Il n’y a pas de progrès sur soi sans contrôle et apprentissage de certaines limites. La proposition pédagogique est ici largement plus complète et structurée que la proposition officielle actuelle. Il s’agit bien au contraire de faire de futurs adultes équilibrés, qui sauront autant que possible s’orienter dans un monde de plus en plus complexe.
La France, autrefois louée pour la qualité de son enseignement, est aujourd’hui à la traîne dans tous les classements internationaux. L’enseignement s’est sclérosé, alors que le monde a continué à tourner. La France a même oublié les méthode qui l’avaient conduites au succès. Nos -très- grande écoles, Polytechniques et Normal Supérieur, sélectionnent et forment encore de très grands intellectuels. Mais pour combien de temps encore? Et en dehors de cette élite mondiale, le bon sens courant, le raisonnement solide de tous les jours semble avoir totalement déserté le pays. Qui pourrait encore dire, en suivant Descartes, que « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée »? L’enjeu de l’éducation est bien là, rendre chacun capable de raisonné par lui-même. Cela ne nécessite pas simplement de savoir lire écrire et croire que l’on est capable de penser par soi-même, alors qu’on se laisse le plus souvent conduire par ses passions ou par les « fake news ». La paranoïa et la un vernis de réflexion ne peuvent pas remplacer une culture et une intelligence construite et partagée.
Un programme d’enseignement rénové
Dans les autres posts de la rubrique Education de ce site, sont proposés:
-Une méthode pour apprendre à lire et écrire dès la moyenne section de maternelle.
-Une vision rénovée de l’enseignement de la culture générale, qui agglomère ce qui correspond aujourd’hui aux cours de français, histoire, géographie, philosophie.
-Une manière de préparer à un enseignement complet des sciences, incluant les mathématiques et les autres sciences.
Il s’agit principalement d’un guide donnant les grandes lignes d’une rénovation de la formation. Les méthode détaillées devraient faire l’objet d’un développement plus complet qui ne prendraient sens que dans le cadre de l’enseignement pratique.
Les autres activités
Tout ce qui compte n’est pas détaillé dans le programme présenté sur ce site. L’analyse est focalisée sur les études. Il manque tout le parascolaire, qui est aujourd’hui aussi important que le scolaire.
-Le sport, incluant notamment la natation, le crawl, et le développement de la souplesse.
-L’apprentissage d’une ou plusieurs pratiques artistiques: musiques, théâtre, dessin, etc.
-Le développement des hobbies, jusqu’à la projection dans un milieu professionnel.
-L’éducation morale, la conscience de l’importance d’un comportement social normé, la conscience de ses propres émotions.
-Le développement de la curiosité
-S’insérer dans un groupe d’amis.
Une partie des activités exercée en dehors de l’école pourrait faire l’objet d’une sanction scolaire, via l’émission de certificats par les organismes formateur. La ceinture de judo, le galop d’équitation, l’acquisition de différentes nages, autant de mentions et de compétences à rajouter sur le bulletin scolaire. Ce sera un facteur d’égalité, toutes les activités n’étant pas hors budget. Les plus onéreuses, ski, équitation, golf, sont généralement celles qui ont le moins d’intérêt pédagogique. Les arts martiaux, la gymnastique, la piscine sont les moins onéreuses.
Accompagnement et adaptation
Il est illusoire de croire que tous les enfants vont travailler seuls de bons cœurs. Comme tout le monde ou presque, ils ont besoin d’un encadrement et sont plus efficaces s’ils sont accompagnés. L’expérience parle d’elle-même. Ceux qui ne s’occupent pas de leur enfant, parce qu’il ne faudrait pas leur « voler leur jeunesse », on quasiment tous des problèmes à partir de la en 4ème-3ème. Ceux qui veulent en faire des champions en tout et optent pour la tyrannie éducative prennent le lourd risque de voir leur enfants développer des comportements d’opposition, voir certaines addictions, et une allergie à l’autorité. C’est, dans les grandes lignes, le même débat assez stérile qu’entre méthode dite pédagogique -l’enfant apprend tout seul – et méthode que l’on appellera traditionnelle – l’enfant est un vase à remplir de savoir comme on remplirait une outre.
Tout l’art consiste à trouver le bon dosage entre les talents, l’intérêt, les moyens de motiver sur ce qui intéresse moins et parfois aussi d’avancer envers et contre tout. Il faut laisser à l’enfant, ou plus tard l’élève, un espace suffisant pour ses goûts et sa créativité, ce qui améliore tous les apprentissages et permet également d’équilibrer entre les activités donnant plus de plaisir et celles donnant moins de plaisirs à certains moments.
Tous les enfants n’avancent pas au même rythme sur les mêmes sujets. Tous ne développent pas leur maturité de la même manière. Il serait tellement judicieux d’en tenir compte! Les talents ou les dons naturels existent. Ils sont plus ou moins appuyés et n’ont dans certains cas extrêmes aucun ou presque aucun lien avec l’âge. C’est vrai en musique et en dessin. Mais c’est aussi vrai en mathématiques, rédaction, dans certains sports. Il est complètement contre-productif de ne pas en tenir compte. Le plus simple serait d’organiser les cours non par classe d’âge, mais par classe de compétence. On peut accepter très facilement un écart de 2 ans entre l’âge et la compétence. Plus de deux ans serait sans doute trop complexe à organiser matériellement et entraînerait un écart trop important entre l’âge et la maturité associée et les compétences. Des tests pourraient être faits pour faire passer les élèves dans les différents niveaux de compétences.
L’accompagnement par un « tuteur », notamment un tuteur officiel inclus dans le dispositif scolaire est une méthode courante dans le système anglo-saxon, dans les écoles françaises à l’étranger ( http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/le-lycee-francais-de-new-york-prepare-les-eleves-aux-meilleures-universites-americaines-20190527 ) et dans certaines cours privés catholiques français (le système du « préfet » à Stanislas, ou celui développé dans le réseau Eclair, qui n’a malheureusement pas donné lieu à une évaluation). https://media.eduscol.education.fr/file/Innovation_experimentation/71/8/2011_vademecum_eclair_bdef_181718.pdf
Faire des hommes et des femmes libres
La liste est d’autant plus longue que nous sommes maintenant beaucoup plus exigeants envers nous-mêmes et les autres en terme de compétences et de comportement. Il ne s’agit pas de « voler leur enfance aux enfants », ce qui en fait veut dire une seule chose: renforcer leur égoïsme et les empêcher à tout jamais sans doute de maîtriser leurs émotions et leurs désirs. Il faudrait parvenir à les aider à structurer leur désir pour leur permettre de vivre pleinement leur vie. Il est également évident qu’il faut laisser sa part à chaque âge. Il serait stupide et inutile d’enseigner Descartes au jardin d’enfants.
Les questions psychiques, enfin, qui nécessitent également tant de soins, et qui peuvent être si importantes dans le développement intellectuel, ne peuvent plus être négligées. C’est le champs d’autres professionnels et d’autres professions. Les enfants que nous accompagnons aujourd’hui construiront eux-mêmes le monde de demain.
Autres sources