Le débat fait rage: faut-il mettre en place une forme de discrimination positive à l’américaine dans les concours français? En clair: faut-il réserver un quota de places à des élèves dits défavorisés: boursiers, ou élèves appartenant à des communautés sous représentées ?
Cette idée infuse lentement le corps politique, depuis la mise en place d’un recrutement dans les ZEP par Richard Descoing à l’IEP de Paris (Sciences-Po), au discours du Président Emmanuel Macron qui souhaite réformer ou supprimer l’ENA en réponse aux revendications des Gilets Jaunes, et rendre le recrutement des élites politiques plus en adéquation avec la population qu’elles sont censées représenter.
Sur l’origine sociale des admis aux grandes écoles:
C’est une mauvaise réponse et voici pourquoi:
L’arbre des quotas pour cacher la forêt de la baisse du niveau
La mise en place de la discrimination positive permettrait de corriger des biais sociaux, et notamment celui dénoncé par Bourdieu dans Les héritiers. Selon Bourdieu, le système éducatif est organsiné pour mettre en place une reproduction sociale insidieuse et masquée, la reproduction du capital culturel. En réactivant la thématique marxiste de la spoliation du capital, Bourdieu a fait florès auprès de toute une partie de la gauche et du centre. Pourtant, le problème n’est même pas là. Ou pour le dire autrement, le système actuel est construit de telle manière qu’on ne peut plus se poser cette question de manière. Elle n’est plus pertinente, parce que l’école n’est plus efficace.
Les pédagogistes
La première raison identifiable de la baisse d’intégration sociale des classes inférieures est tout simplement la baisse générale du niveau de l’éducation. De la politique du Premier Ministre Lionel Jospin, visant à donner le baccalauréat à tous, à la chute continuelle de la France dans les classements internationaux, tout est fait en France pour baisser le niveau.
La réaction de l’enseignement privé et privé catholique
Evidemment, les classes plus éduquées, et les écoles privées notamment catholiques, ont refusé ces réformes et ont maintenu dans une très grande mesure, leur enseignement traditionnel, creusant un nouvel écart qui n’existait pas autant auparavant avec les autres écoles. Les mesures parfaitement démagogiques des différents gouvernement ont été pour elles du « pain béni ». Classement après classement, l’enseignement catholique progresse et mêmes les prestigieux Louis le Grand et Henri IV reculent.
Première réponse
Il faut évidemment redonner à tous les enfants leur chance de faire des études de qualité. Peu importe l’accès à tel ou tel concours, ce qui compte, c’est d’apprendre à lire, écrire, compter, raisonner. Arriver en 6ème en possédant ces savoirs de base devrait être une obligation faite à la République, sous peine de devoir dédommager ses membres pendant le restant de leur vie! Les résultats actuels sont absolument lamentables et inacceptables. 40% des élèves arriveraient en 6ème avec une maîtrise insuffisante de la lecture et de la compréhension du texte lu. Lamentable.
La première réponse est donc en primaire. Les différents ministres, Luc Ferry, Vincent Peillon, Jean-Michel Blanquer, font ce qu’ils peuvent pour remettre à flot le bateau ivre de l’Education nationale: dédoublement des petites classes en milieu défavorisé, modification des rythmes scolaires, obligation de l’enseignement de la lecture par la méthode syllabique. Autant de réformes allant dans le bon sens… qui ont déclenchées autant de réactions outrées de la communauté éducative: enseignants, professeurs, et syndicats.
L’organisation ultra politisée de l’Education en France
Comment en est-on arrivé là? Pour donner une vision synthétique, l’éducation en France, jusqu’à l’université, est organisée en trois branches inégales. Il y aurait évidemment des nuances à apporter à la description ci-dessous, mais il s’agit d’abord de dresser le décor.
Quelques chiffres pour mettre les éléments en perspective. Le budget de l’EN était de 70mds en 2017, premier budget de la nation, en faisant l’une des plus importante administration au monde!
Sur le rapport privé / public, en grande masse: 80% des élèves sont dans le public et 20% dans le privé.
https://blogs.mediapart.fr/edition/laicite/article/230211/public-prive-des-chiffres-edifiants
https://www.education.gouv.fr/cid57096/reperes-et-references-statistiques-2018.html
http://www.cote-famille.com/ecole-publique-ou-privee-les-raisons-d-un-choix/
L’école de la République
Il y a d’abord l’école publique, notoirement à gauche, qui fut longtemps très politisée. Elle bénéficie évidemment de toute la puissance de l’Etat, et donne à ses enseignants et professeurs une liberté en tout point similaire à celle données aux professions réglementées: pénurie plus ou moins organisée des postes, assurance d’un travail, d’une retraite, et quelques possibilités de carrière. Et surtout, quasiment aucun compte à rendre, ou presque. C’est tout à l’honneur de la France d’avoir inscrit la liberté pédagogique dans le droit. Malheureusement, comme souvent, la beauté du geste se retourne contre son auteur et le corporatisme des enseignants et professeurs rend le système quasiment irréformable. La nomination de professeurs, comme Ferry ou Peillon, au poste de ministre, n’est pas vécue comme une avancée par leurs collègues, mais bien comme une trahison! Personne n’aurait le droit, ni la légitimité suffisante pour réformer l’EN.
L’école privée catholique
A côté, se trouve l’éducation catholique, le plus souvent sous contrat, et d’inspiration jésuite. Elle a réussi le tour de force de se maintenir contre vents et marées et d’être, dans le pays de la laïcité, une force de tout premier plan. Elle a hérité du patrimoine immobilier de l’Eglise et, ce qui est assez magique, parvient à faire payer ses professeurs par l’Etat, sous condition de respecter plus ou moins les programmes scolaires officiels. Plus l’éducation nationale baisse de niveau, plus l’enseignement catholique progresse de manière mécanique, ce que montre les classements des lycées et des classes préparatoires d’où sont issus les élèves intégrants les grandes écoles, qui constitue l’un des meilleurs indicateurs de la performance réelle des lycées.
Le privée catholique s’arrange comme il veut. Il est supposé recruter des élèves de tous horizons, mais ce pré-supposé légal n’est jamais contrôlé. Même l’organisme de tutelle de l’enseignement catholique ne pratique aucun contrôle.
https://enseignement-catholique.fr/
https://enseignement-catholique.fr/wp-content/uploads/2019/03/chiffres_cles_2018_2019.pdf
C’est ainsi que c’est mis en place une discrimination du recrutement réel, qui est en grande partie contraire à leur engagement initial et au discours officiel. Attention, cela ne concerne pas tous les collèges. Mais dans de très nombreux établissements, l’enfant n’est accueilli au collège que s’il respecte des conditions plus ou moins clairement énoncées: venir du privé au primaire, être baptisé, avoir fait sa communion, etc.
L’enseignement publique rend bien la monnaie de sa pièce au privé. Après le collège, il devient très difficile pour un étudiant du privé de revenir vers le public.
Concluons simplement: le privilège du privé catholique est exorbitant.
L’enseignement privé laïc
La troisième composante, qui essaie de survivre tant bien que mal, est le privé laïc. Il n’y a que quelques écoles connues, comme par exemple les écoles actives bilingues, le cours Hattemer, l’Ecole alsacienne, pour ce qui concerne Paris. Pour y inscrire vos enfants, il faut vraiment être aisé. Compter entre 6 et 12 000 euros par an.
Pourquoi est-ce si cher? Parce que ce privé ne possède généralement pas son patrimoine immobilier. Et s’il le possède, il doit l’entretenir. Et surtout, il n’est pas toujours sous contrat, donc il doit rémunérer ses professeurs lui-même à 100%. Et il n’est pas subventionné par un « chèque scolaire » ou un crédit d’impôt, ce qui signifie que les parents mettant leurs enfants dans ces établissements n’ont pas de remise fiscale parce qu’ils n’utilisent pas le système publique (nous ne défendons pas l’idée d’une telle remise, c’est uniquement pour faire comprendre la situation).
Si vous souhaitez créer une école et obtenir les financements du gouvernement, vous n’aurez rien pour l’immobilier, 10% de subvention pour les travaux de réfection. Pour signer un contrat avec l’Etat, il faudra attendre: « Après cinq années d’exercice, un établissement hors contrat peut demander à être lié à l’État par un contrat »
https://www.education.gouv.fr/cid251/les-etablissements-d-enseignement-prive.html
Autant dire que le développement des écoles privées est quasiment impossible dans les grandes villes, ou le prix de l’immobilier rend tout projet économiquement non viable.
Seconde réponse
Il s’agit plus d’un ensemble de réponses que d’une seule réponse.
-Il faut faciliter le développement des écoles privées sous contrats en desserrant les contraintes financières et en accordant une certaine souplesse éducative pour les programmes cohérents. Le privé laïc peut être encouragé sans aucun risque pour l’Etat, bien au contraire. Défendant la laïcité, il défend une certaine idée de la France.
-L’enseignement catholique même sous contrat, doit être contrôlé de manière plus stricte, tout simplement sur son application de la loi. Comment peut-il se soustraire au changement des rythmes scolaires, à la lecture syllabique, ou à l’obligation de diversité de recrutement, y compris auprès des établissements publics?
La réforme de l’Education nationale
Quand on souhaite réformer une organisation, il ne suffit pas uniquement de changer les contenus ou les manières de travailler. Il faut changer les postes, les organigrammes, les fonctions. Il y a deux grands axes de réforme: la transformation du ministère lui-même, c’est le fameux ratio personnes au ministère / personnel éducatif. Et il faut réformer le statut des enseignants et professeurs.
Facile à dire! Impossible à faire? Peut-être pas. Le personnel politique sait en partie y faire. Cela passe très certainement par la réforme de toute la fonction publique et du statut de fonctionnaire. Cela passe également par la création d’une véritable direction dans les écoles, collèges et lycées, avec des directeurs dirigeants, des indicateurs de performances, un contrôle de gestion, une gestion décentralisée des ressources humaines, un contact amélioré avec les parents (ras le bol de renvoyer tous les trimestres au représentant des parents d’élèves la même liste de points, sans jamais aucun retour, ni aucun effet…).
-Les concours doivent aussi être revus. Il y a plusieurs pistes, notamment l’obligation de pourvoir tous les postes, ce que les commissions ne font pas, se plaignant perpétuellement de la baisse du niveau, avec le beau résultat de voir le gouvernement recourir de plus en plus à des contrats courts, des contractuels, eux-mêmes dénoncés par les mêmes syndicats des mêmes professeurs n’ayant pas donné toutes les places ouvertes. (Ce n’est décidément pas parce qu’on est professeur qu’on est plus intelligent!).
-La préparation aux concours d’enseignement doit être revue. Là encore, les critères cryptiques de succès sont supérieurs à l’égalité des chances. C’est particulièrement vrai pour les agrégations de sciences humaines et sociales, qui doivent avant tout s’assurer que les normaliens puissent avoir l’agrégation. Ce dédoublement entre Normal et l’agrégation tord totalement le concours. Rappelons à quel point cette situation est inédite dans tout notre système de grandes écoles. Ce n’est pas parce que vous sortez d’HEC que vous devez presque obligatoirement devenir expert comptable, ou parce que vous sortez de Polytechniques que vous avez directement une place réservée à l’agrégation de mathématique. Il y a concernant Normal Sup, une anomalie flagrante, qui nuit à tous, et très principalement certainement à la disciple et au rayonnement de la France dans ces matières. Etant donné qu’il est presque impossible de réformer ce système, il n’y a qu’à faire deux concours, l’un pour les normaliens (et ceux qui ont le sésame pour suivre la préparation agrégation à l’ENS), et un concours pour les autres. Là encore, les attentes des jurés doivent être éclaircies au maximum. Ou alors, il faudrait s’aligner sur le système des autres démocraties, supprimer l’agrégation et privilégier le doctorat.
-L’augmentation des salaires des professeurs, essentiel à la restauration de leur place dans la société et à l’attractivité de leur métier, qui est rappelons le tout de même, le plus beau métier du monde!
Ce qui cloche avec les fameux concours aux grandes écoles
On le voit, le système est déjà largement biaisé avant d’arriver en classe préparatoire.
L’éducation, de la maternelle au bac, dure 14 ans. Ce n’est pas en 2 ou 3 ans de classe préparatoire, que l’on peut véritablement inverser la tendance. Et il ne faut pas se tromper de combat. Franchement on peut très bien réussir sa vie sans faire une classe préparatoire ou une grande école. Les célèbres prépas font autant voir plus de mal aux élèves que de bien. Pour quelques reçus, combien de sacrifiés?
https://www.lemonde.fr/societe/article/2012/02/03/prepas-l-excellence-au-prix-fort_1637985_3224.html
Par ailleurs, il ne faut sans doute pas non plus se bercer d’illusion. Entre un fils de plombier dont le père est arrivé en France à 40 ans en ne sachant pas parler la langue, et le fils ou la fille d’un agrégé de philosophie normalien, il n’y a pas, et il n’y aura jamais égalité face au système éducatif. Ce n’est pas une injustice, c’est totalement normal. En revanche, l’enfant du plombier doit pouvoir grâce à l’école, s’élever dans la société, et après lui, ses enfants s’élever encore un peu plus haut dans le système éducatif – (Notons d’ailleurs que cela ne préjuge pas forcément du succès du père dans ses affaires. Il ne faut pas tout mélanger et tout confondre. Le succès académique n’est pas le succès dans les affaires). Il faut peut-être parfois plusieurs générations dans une famille pour atteindre l’élite éducative. Le projet gouvernemental seul ne suffit pas à tout expliquer et à tout justifier.
Le classement ultra précis de l’Etudiant sur les classes préparatoires
L’ESCP, fondée en 1819, est la doyenne mondiale des écoles de commerce
Mais cela ne s’arrête pas là. Et si scandale il y a, bien plus que dans la méritocratie, il est dans le non respect de cette méritocratie. Donnons les principaux exemples:
-Quand un élève arrive dans une prépa qui intègre peu, il n’a déjà quasiment aucune chance de réussir. Pas la peine de lui faire croire qu’il peut y arriver. Vous allez le détruire plus qu’autre chose.
-Toutes les prépas ne luttent pas à armes égales. Certaines préparent réellement au concours, d’autres non. Les élèves de prépas ne sont pas égaux dans la préparation.
-Le diable est aussi dans les détails du concours. Et là, nous touchons au scandale pur. Vous voulez rentrer à HEC? Vous avec intérêt à citer Hayek, et à ne pas rappeler que la Seconde Guerre mondiale a été gagnée grâce au sacrifice russe de Léningrad.
-Vous voulez faire l’X? En fait Ginette (Sainte-Geneviève) prépare spécifiquement à ce concours, en incluant dans son programme certains éléments absents du programme officiel, mais bien présents à l’examen.
-Vous souhaitez faire Normal Sup ULM (classique): faites LLG ou HIV, et il est fort possible que l’un des sujets du concours tombe en classe quelque jour avant…
Voilà l’un des mécanismes les plus occultes par lesquels les classes préparatoires maintiennent leurs scores et leurs places! Et comment des milliers d’élèves bons et travailleurs n’ont aucune chance. Il est dans ces détail le système de reproduction des élites à la française. Et c’est cela qu’il faut changer. https://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/12/ces-lycees-qui-monopolisent-la-fabrique-des-elites_1586236_3224.html
Rappelons enfin qu’un polytechnicien sur 2 est un fils de professeur. Alors, où est le scandale dénoncé par Bourdieu? Encourageons-nous les meilleurs, ou les initiés? Il n’y a qu’une seule réponse: casser tout ce qui se rapporte à l’initiation, avoir les concours les plus transparents possibles, pour améliorer drastiquement l’égalité des chances.
http://classes.blogs.liberation.fr/2010/05/30/les-enfants-de-profs-vont-a-polytechnique-et-alors-/
Pour une idée des statistiques d’intégrations aux grandes écoles par classe préparatoire, encore une fois, l’excellent site de l’Etudiant (un peu ancien cependant).
Troisième réponse
-Des programmes claires et précis pour tous les concours.
-Une véritable indépendance des organisateurs de concours et des grandes classes préparatoires.
-Un recrutement sur dossier pour les classes préparatoires, et ensuite pour les élèves qui n’ont pas les ressources pour aller dans une classe qu’ils auraient décrochés, des bourses adaptées (et non pas l’inverse pratiqué aujourd’hui: un recrutement de boursier de 30% obligatoire, qui est quasiment indépendant de leur niveau réel et conduit à l’échec, comme le montre Brighelli dans son blog: https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/et-maintenant-la-discrimination-positive-106813 )
La question de Sciences Politique et de l’ENA
Cette question est ultra-minoritaire et vaut principalement par sa portée politique et la place toute particulière de l’ENA dans notre système politique. Compte tenu de la part très significative des élèves de l’ENA venant de Sciences-Po Paris, il est impossible de séparer les deux.
L'ENA, une ancienne prison reconvertie...
Sur ce sujet, on peut aller directement aux recommandations. Concernant l’IEP, c’est assez simple, il suffit de faire la politique inverse de celle menée par Richard Descoing. (Pour ceux qui souhaiteraient se faire une petite idée du personnage, voir Richie, paru chez Grasset de la journaliste du Monde, Raphaëlle Bacqué).
-L’IEP doit recruter sur concours uniquement. Fini les dossiers, fini les origines ZEP ou autre. Il doit y avoir un programme, des compétences attendues, et un résultat clair comme de l’eau de roche.
-L’IEP doit arrêter de biaiser sa notation pour ne recruter qu’une seule partie des élèves préparant le concours. Il est de notoriété publique que Sc-Po ne veut pas des profils de khâgneux. Et pour cause! Sur de très nombreux sujets, ces élèves formées à la philosophie politique sont supérieurs à leur professeurs de « sciences politiques ». C’est aux professeurs de faire un effort. C’est la moindre des choses.
-L’IEP doit arrêter de survaloriser l’anglais! Cela ne favorise que les supers riches (même pas les riches…), qui peuvent avoir des « engligh nanies at home ». Cela alimente aussi une haine du français et de la France tout à fait scandaleux dans une école supposée former les cadres des institutions.
Pour l’ENA, les principales recommandations sur l’école elle-même sont connues. Elles sont déjà contenues dans le rapport Senghor, rédigé par la génération des énarques à laquelle appartenait Macron, et qui a réussi à faire annuler le classement de sortie.
Quelques extraits ici: https://www.ifrap.org/education-et-culture/la-reforme-de-lena-vue-par-la-promotion-leopold-senghor (âme sensible, s’abstenir, le contenue est tout simplement E.D.I.F.I.A.N.T)
-Fin de l’emploi à vie des sorties de la « botte » dans la grande administration
-Suppression du classement de sortie
-Modification radicale de l’enseignement: formation à la philosophie politique, aux statistiques économiques. Le défaut de « fond », d’une formation intellectuelle solide des énarques crève les yeux, et ils sont les premiers à s’en plaindre! Il en résulte un manque de créativité incroyable dans les solutions à apporter aux problèmes de l’Etat et une porosité aux lobbies de toutes sortes.
Quatrième réponse:
Nous recommandons une autre réforme: la mise en concurrence de l’ENA par la création d’une seconde école d’administration publique qui soit centrée sur l’économie. L’ENA est la seule école a n’avoir aucune concurrence. C’est évidemment une anomalie.
Quelques sources complémentaires:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_international_pour_le_suivi_des_acquis_des_%C3%A9l%C3%A8ves