Pendant des années, la sociologie et la gauche politique ont mis en avant le « Bobo », cet habitant du Marais à Paris, devenu la cible de la haine égalitaire. Cette catégorisation est aussi pauvre que fausse, le ‘bobo’ ne cible qu’un quartier en France et attaque en plus un quartier de classe moyenne, loin des vrais riches. cette catégorie a en partie été recouverte par la disctinction de l’intellectue anglais David Goodheart, puis par celles de Christophe Guilluy, entre les élites et le « peuple », entre les « possédants » et les « pauvres ». Réactivant le truisme du conflit marxiste entre les ouvriers et les capitalistes, ces distinctions sont aussi acceptées que malheureusement inopérante à nous donner un chemin d’amélioration et de résolution des problèmes.
La catégories qui courre aujourd’hui, non pas chez les intellectuels certifiés mais directement dans les conversations de tous les jours, est bien ce retour du cassos, le cas social, celui dont ne sait plus quoi faire pour l’intégrer dans la société.
Qui est le Cassos?
Dans les années 80, le cas social était le marginal. Il n’avais pas vraiment de foyer, mais soutenu par des proches ou habitants à la campagne, il avait quand même un toit. Il ne travaillait pas beaucoup, mais il avait quand même quelques activités, serveurs dans des bars, travailleurs agicole et jardinier, accompagnateur de colonie de vacances. Le cassos était surtout quelqu’un de sympathique,biberonné à la doctrine peace and love de 68, pacifiste et fumeur d’une marie jeanne douce et relaxante. On pouvait se le permettre. On était riche. On enviait même sa liberté farouche, loin du tryptique métro, boulot, dodo.

Cette France a disparu. Le nouveau cassos est désomais totalement exclu, voir ennemi déclaré du système. Les citoyens s’interrogent en les voyant, entre peur et pitié. Ils sont irrécupérables. Que va-ton en faire? Comment les gérer? La catégorie est plurielle. Il y a les chlochars qui se multiplient à tous les coins de rue de Paris, sales, souvent alcooliques, agressifs. Conintuer à les appeler SDF semble presque une insulte tant cette dénomination ne correspond plus. Il y a toute la société de la drogue, acheteurs et vendeurs confondus, qui créent ensemble un séparatisme mafieux, qui est aujourd’hui le plus grave, bien plus puissant que l’islamisme dans notre pays. Il est le black block qui ose démolir le principe républicain de la manifestation pacifiste, pour le simple plaisir de casser. Il est le pseudo militant écolo, qui n’inventera jamais la voiture électrique, qui n’ira jamais travallier comme couvreur pour poses des panneaux solaires, mais qui est pêt à démolir les cultures dans les champs, en changeant de smartphone tous les 18 mois. Il est le jouet de la manipulation des fakes news et des réseaux sociaux, qui trahissent l’idéal de liberté d’expression pour modifier les comportements et parfois le bulletins de vote. Jamais l’information n’a été aussi accessible. Làs, désomais non caché, elle n’excite plus le désir et personne ne l’utilise plus. Le Cassos ne réfléchit plus. Il avale la théorie conspirationniste sans recul. De toute manière la philosophie est exclue du bac. Il suit une CGT qui ne cherche plus à améliorer les conditions de travail, mais qui n’a comme horizon que la destruction de tout appareil productif. Touchant ou elligible au RSA, le cassos ne veut pas se déclarer aux impôts, mais il attend toujours que l’hopital soit gratuit. Il ne veut pas prendre les métiers difficiles, en tention, il refuse la méritocratie. Il ne veut pas « s’en sortir », il s’en fout. La société, sans même qu’il s’en rende compte, lui doit tout. Il est comme le motard qui se croit super conducteur alors qu’il ne doit sa survie qu’à la vigileance de chaque instant des automobilistes, toujours le pied sur le freins, la main sur le volant, prêt à l’éviter. Même quand il a un travail, il n’arrive pas à s’intégrer. Il ne croit plus. Parfois fous, et la santé mentale de notre pays décline de jour en jours, disons-le aussi carrément, il est bête. Son QI est inférieur à 100. Il est perdu face à la complexité du monde. Il n’est plus formé pour devenir citoyen. Il n’est plus puni par une justice qui a complètement perdu le sens du nord. Il est la victime d’une gauche qui manipule l’idée d’égalité intégrale sans comprendre la bombe atomique avec laquelle elle joue.

D’où vient-il? Que faire
Le Cassos est une pure construction sociale. On ne nait pas cassos, on le devient. Qui franchement aurait envie de se retrouver dans le portrait que l’on vient de dresser? Personne. Evidemment.
Comment a-t-il été construit? Il est le dernier rejont du côté obscur des forces liberto-égalitaires qui servent de principes à nos démocraties modernes. Interdit de punir, interdit de toucher à la liberté, il est le résultat de la frange anachiste de nos pilliers. Ce principe est excité depuis des décennies par la gauche, mais aussi par une droite RPR, UMP, qui n’a jamais réussi à avoir la moindre colonne vertébrale, ni économique, ni doctrinale. C’est malheureusement la réalité de « l’UMPS » dénoncée par le Front Nationale, sans que cela ne conduise à la moindre remise en cause du parti désormais LR.

Le Cassos est orphelin de la chute du communisme et désomais de la chute de la gauche sociale-démocrate. Comme la gauche actuelle, l’immonde LFI, il ne lui reste que son ressort anarchiste. De proche en proche, tous les relais de gauche ont été infecté, sans que la droite ne comprenne ni ne fasse rien. C’est souvent le cas chez les complices. Ces principes dévoyés ont contaminé la justice, qui a complètement oublié qu’ils n’existent que pour viser un certain type d’émancipation, par le travail, par l’autonomie, dans un processus de civilisation et non pas l’émeute perpétuelle. La chute du communisme a brisé ce que les wokistes appellent la convergence des luttes en une myriade de petites luttes qui en deviennent d’autant plus violente. La violence est leur seule manière d’exister. Ils se battent contre des fantômes. La transition écologique sera le fait d’Etats et d’industriels, jamais de personne refusant l’entreprise. Quand j’étais enfant dans les années 80 les orientations sexuelles n’étaient même pas un sujet. La revendication perpétuelle finit par être complètement contre-productive, comme le montre la grande vague de désamour qui touche Disney en ce moment aux Etats-Unis. La Justice, surtout les juges, ne punit plus. Face aux émeutes le syndicat des magistrats appelle a retirer leurs armes aux policiers. On ne rêve pas, on cauchemarde face à ce renversement complet des valeurs entre le juste et l’injuste. Ce syndicat doit être dissout.
L’école qui déséduque
Le même mal touche l’école. Oui, apprendre est dur. Oui, apprendre nécessite de se remettre en cause, de se pousser, de découvrir ses limites. Et oui, nous ne sommes non seulement pas tous égaux face aux problèmes intellectuels, mais il y a bien aussi des génies et des imbéciles. Et il faut s’occuper de tout le monde. C’est le seul chemin de progrès. C’est même le seul chemin de la vraie santé mentale. Là comme ailleurs nous faisons exactement l’inverse. Interdit de punir là aussi. Incapacité à apprendre à lire, non respect de la langue, refus de la hiérarchie des notes, se prélude à l’honnis hiérarchie sociale. La seule solution est de revenir sur le statut ultra privilégié des enseignants et professeurs, le statut le plus protecteur de toutes les professions protégées. Un professeur qui ne fait pas son travail, et il y en a, même si c’est une minorité, doit pouvoir être exclu de l’Education nationale. Un professeur nul qui fait mal son travail, doit être accompagné, puis sanctionné s’il ne progresse pas. La méthode d’apprentissage de la lecture doit être imposée aux enseignants. Il s’agit bien sûr de la méthode globale. Un professeur d’université détruisant la langue doit pouvoir être licencié. Il fait de l’idéologie et non pas son travail. Pour que tout ceci soit possible, il faut que le chef d’établissement soit responsable de son corps éducatif, qu’il puisse les sanctioner et les promouvoir, selon certaines règles évidemment. Puis qu’il soit lui-même controlé. En contre-partie, l’autorité des professeurs doit être renforcée avec des peines, principalement financière, pour les parents dont les enfants se comportent mal. Les cas les plus graves devront être traités différemment, et évidemment la réponse est complexe. Mais il en restera peu après ces premières mesures.

La drogue et le puritanisme à l’envers
Sur les restes de l’émancipation de 68 et sur la longue tradition vingneronne et alcoolique du pays, c’est un véritable monstre qui s’est développé. Qui n’est pas drogué en France? Alcool, médicament, drogue forment un tryptique qui touche quasiment toute la population. Un gamin de 15 ans stressé se voit prescrire des anti-dépresseurs. La France caracolle dans les premières places sur chacun des trois sujets. Consternant. Le mal est tellement profond, une personne ne buvant pas d’alcool étant toujours considéré comme indigne de participer à une communauté, comme presque sale, il n’y a presque rien à faire.
La seule solution est la libéralisation contrôlée du marché du cannabis. Au Canada, l’offre illégale a reculé de 50%, ce qui est déjà énorme. Ce sont autant de personnes arrachées à l’illégalité. La France préfère l’hypocrisie: une consommation généralisée et une action policière qui vide la mer avec une petite cuillière. Cette guerre est perdue. Là comme ailleurs, c’est comme le dit Rousseau, la « vertu » du corps social qui est le principal garant de la loi. Comment autant de clients des traffics peuvent-ils continuer à financer ces mafias, sans jamais se remettre en cause? Il faut attaquer la demande et pas uniquement l’offre. Les amendes doivent être bien plus importantes, à comparer à ce qui existe dans les pays islamistes (sans la peine de mort), intraitables sur la question.

Ce sont les mentalités qu’il faut changer. Le cannabis d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui d’hier. Nous ne sommes plus au temps de la petite transgression et de la pensée baba cool. Il faut alerter partout sur les dangers du cannabis, pire que le tabac. La consommation de drogue doit être beaucoup plus controlée, y compris en entreprise où la cocaïne se répand sans contrôle. C’est un cause nationale. Une petite lueurre d’espoir semble montrer une baisse des consommations d’alcool et de cananbis en France. Mais cela reste un phénomène de masse.
Comme pour la prostitution, le gouvernement est dans l’hypocrisie qui consiste à tolérer sans légaliser. On condamme, mais la seule conséquence réelle de la condamnation est de repousser et de faire croitre l’illégalité. Moins d’idéologie, plus de résultat socialement acceptable.
Les autres sujets
Le Cassos est, selon la désignation de Durkheim, un fait social total. Il faut bien sûr agir sur de nombreux autres points que la Justice l’Education et la Drogue pour résoudre le problème. Mais les réponses sur les autres sujets demandent plus d’équilibre et de nuances. Pour en citer quelques uns, il y a l’immigration, la responsabilité des parents (la question des mères célibataires dont les enfants sont sur représentés parmi les délinquants), la question des transferts sociaux, et les réseaux sociaux
Sur l’immigration, nous avons besoin d’une immigration économique et nous devons retravailler la question de l’intégration. Il faut se poser la question de la quantité, des origines que nous sommes capables d’intégrer. Il faut une armée européene pour protéger les frontières et lutter contre les passeurs. A nos portes, la Bielorussie, la Russie, la Turquie, peuvent utiliser l’immigration comme une arme contre nous. Le problème est bien plus vaste.
Les transferts sociaux et les politiques de gauche en générale, même quand elles sont menées par la droite, construisent de la déresponsabilité à tour de bras. Nous récoltons avec la montée de LFI et les émeutes de ces derniers jours, la distribution d’argent totalement indécente qui a été faite pendant le Covid. Il faut poser des limites et s’y tenir. Des limites à la dette, des limites à la ponction sociale, des limites à l’Etat social. C’est bien joli de vouloir rembourer les prothèses auditives à 100%. Mais c’est encore mieux d’avoir une société où chacun peut se payer ce dont il a besoin, sans recourir à la charité publique pour tout. Tout le monde veut le modèle à la Française, mais personne ne veut le payer. C’est intenable. Ce modèle est obsolète. Réformons-nous avant que le FMI ne le fasse à notre place.
Les réseaux sociaux doivent être régulées. On comprend d’autant moins l’attentisme du gouvernement que les intérêts financiers sont limités en France. La liberté d’expression, tout comme la liberté, n’est pas la licence et le mensonge. C’est l’inverse. Nous devons assumer nos valeurs y compris dans le controle du dialogue rationnel. Quand on voit qu’un média comme le Figaro n’est même pas capable de contrôler les trolls russes sur son forum, on ne peut qu’être consternés. Il faut également redonner à l’enseignement philosophique toute sa place, de la seconde à la licence. Il nous faut un peuple capable de penser, et non un peuple inculte manipulable par les réseaux.
Pour que tout ceci arrive à un jour, il faudrait peut-être malheureusement une autre France. Une France ayant plus de courage, plus de force, parmi la population mais aussi parmi le personnel politique. Nous en sommes loin. Sur l’Ukraine, sur les retraites, sur tous les sujets dont nous venons de parler, le Président et l’Assemblée actuels sont consternants. LR qui a refusé l’alliance n’a fait qu’affaiblir le pouvoir. La NUPES qui ne devraient même pas avoir le droit de siéger tant ils se vautrent dans la violence et le mensonge, ne fait que renforcer le RN. Pendant ce temps, les finances s’enfoncent et le RN monte dans les sondages.
