La dynamique des principes de la démocratie libérale 1/3

La critique de la démocratie

Le tournant historique anti-démocratique du début du XXème siècle

Du point de vue des sciences politiques et de l’histoire, on peut organiser les questions portant sur l’évolution de la démocratie contemporaine  autour des trois grands thèmes usuels, la politique, l’économie et le social.

Du point de vue politique, le premier et peut-être plus important, recul est celui du droit international et des structures créées après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Au premier rang des effondrements, c’est le  Conseil de Sécurité de l’ONU, ce garant de la paix mondiale qui a vacillé. La confrontation Est-Ouest et la grammaire du nucléaire[1], qui avait permis de maintenir la Guerre entre l’Occident et les Communistes en guerre froide, a laissé place à un monde multipolaire. Surtout, depuis l’attaque des Etats-Unis en Irak, la guerre est redevenue injuste[2], non assise sur le droit international et la réalité des faits. Les membres du Conseil semblent désormais suivre chacun leur chemin de puissance indépendante. La Russie a déclaré la guerre, symbolique et réelle, à l’Occident, déstabilisé la France en Afrique, monté une nouvelle internationale du crime avec Wagner et finalement attaqué l’Ukraine, en violation directe du droit international, des frontières, les accords internationaux et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La Chine après avoir annexé le Tibet (annexion terminée depuis 1959) et les dernières colonies britanniques et mis fin à au dogme de Deng Xiaoping, « un pays deux systèmes », supposé protéger la démocratie à Hong Kong après l’intégration de 2020, vise désormais le rattachement avec Taïwan, une île jamais devenue complètement indépendante et non reconnue comme Etat par l’ONU. La France perd sa crédibilité, notamment en perdant son influence en Afrique, et par la gestion désastreuse de ses finances publiques. Quant au Royaume-Uni, on n’ose même plus en parler, tant c’est chez nos voisins, tout en même temps qui s’est effondré. La pression notamment d’un multiculturalisme exacerbé conduit à un éclatement juridique de plus en plus hasardeux.

Déstabilisée, l’ONU laisse plus de champ à de nouvelle organisation internationales rivales et notamment les BRICS+[3], qui prétendent défendre un nouvel ordre mondial moins occidental, mais surtout plus multipolaire, c’est-à-dire, en définitive, plus désorganisé. Mais c’est surtout les CRIC, Chine, Russie, Iran, Corée du Nord, la nouvelle alliance des dictatures, qui constitue la menace géopolitique la plus sérieuse contre une paix mondiale déjà bien abîmée. A ce stade, Huntington[4] semble avoir remporté une manche sur Fukuyama, le repli identitaire et nationaliste, l’emporte sur la fin de l’histoire[5].

En politique intérieure, la conséquence quasi immédiate et mécanique est le recul de la démocratie en temps que type de régime organisant les Etats. Après une phase d’expansion consécutive à la Chute du mur de Berlin en 1989, c’est de la Russie qu’est venu en premier le mauvais exemple et le retour en arrière. Les manœuvres de V. Poutine pour rester au pouvoir en échangeant son poste avec Medvedev, pourtant élu Président en mai 2008, pour finalement s’accaparer tous les pouvoirs, semblent dotés d’un pouvoir d’attraction irrésistible sur les régimes africains et désormais sur certains pays de l’Est, comme la Roumanie, la Géorgie, la Hongrie, etc. La Turquie, pourtant aux portes de l’Europe il y a peu, est en train de sombrer dans la dictature, avec l’emprisonnement du principal opposant d’Erdogan le 19 mars 2025. Quant à Israël, si la lutte contre le Hamas suite aux pogroms du 7 octobre est parfaitement légitime, comment ne pas être consterné par l’hubrys vengeur qui est en train, non seulement de finir de faire basculer la mentalité du pays, mais plus grave sans doute, de tirer un trait sur la grandeur de l’héritage de la Shoah ? Que reste-t-il de la Paix perpétuelle de Kant[6], de la SDN et de l’idée que nous sommes tous des « citoyens du monde », selon l’idée des stoïciens. Partout, la rivalité mimétique[7] semble s’acheminer vers le déchaînement de la violence, et non plus vers l’organisation de la coopération.

A l’intérieur des démocraties elles-mêmes, et notamment en France et aux Etats-Unis, une folle haine de soi semble s’être emparée des peuples. Du mouvement wokiste à la montée des votes extrêmes. L’assaut du Capitol le 6 janvier 2021, pour lequel Trump ne sera sans doute désormais jamais jugé, laisse l’observateur perplexe devant l’état de délabrement de la justice américaine. La montée de LFI, parti anti-républicain en France, ou à l’autre extrême du spectre de l’AFD en Allemagne, reconnu comme partie d’extrême droite parle Bundesamt für Verfassungsschutz (BfV), soit le Bureau fédéral pour la protection de la Constitution, l’agence de renseignement intérieur allemande, le 2 mai 2025. Partout, la démocratie ne serait pas à la hauteur de ses principes et la tentation monte de jeter le bébé avec l’eau du bain, de renoncer à la démocratie parce que l’égalité réelle ou la liberté absolue seraient impossibles.

Sur le plan économique, le principal choc mondial vient de la Chine. Bien loin d’avoir validé la thèse du doux commerce chère à une certaine lecture de Montesquieu[8], l’ouverture de la Chine au commerce international a malheureusement montré exactement l’inverse. Un régime non démocratique, ou dit de démocratie populaire, une sorte de Singapour géant, est désormais la seconde économie mondiale, et doté d’une puissance innovatrice et capitalistique que rien ne semble pouvoir arrêter. Là encore, l’exemple pour les dictateurs de fait ou en puissance est terrible. Il n’y a plus de lien obligatoire entre la démocratie et la prospérité économique. Les démocraties, à l’exception notable de l’Allemagne, mais pour combien de temps encore, sont en revanche quasiment toutes tombées dans le piège d’une dette publique irremboursable, Etats-Unis, Angleterre et France en tête.

L’orientation de l’Union européenne est en ce sens très révélatrice. A bien des égards, nous avons aujourd’hui comme européens, beaucoup plus de pouvoir et de droits comme consommateurs et clients, que comme citoyens. A l’intérieur des pays, la question du pouvoir d’achat, artificiellement maintenu par l’endettement et les achats de produits chinois à bas coût, semble avoir complètement remplacé la question de la production et de l’offre. La démagogie a déséquilibrée l’équation du côté de la demande. Cette position intenable provoque des crises financières dont le seul véritable enjeu semble être de permettre une concentration du capital toujours plus fortes entre quelques mains. Par-dessus tout cela, la construction d’un véritable pouvoir supra-étatique et démocratique semble figée. Nous sommes loin des attentes initiales, telles qu’elles ont pu être exprimée par Habermas dans Après l’État-nation : Vers une politique cosmopolitique[9] .

Du côté de l’innovation technique, nous semblons là aussi passé à un monde qui frise l’absurdité. Les GAFAM[10], profitant des cadres de le mondialisation économique et d’une technologie largement « scalable », diffusable mondialement sans barrière physique, ont donné à leur créateur des niveaux de richesse individuelle sans doute jamais vues à une telle échelle dans toute l’histoire de l’humanité. Le risque de constitution d’une oligarchie de la tech est désormais pris très au sérieux. A l’inverse, ensevelie sous les normes et la complexité technique, la petite entreprise individuelle semble désormais un rêve impossible. Sous le faste de la croissance et de l’abondance, la liberté économique est en fait en recul.

Sur la technique, enfin, l’autre rêve de la démocratie, nous avons d’un côté les merveilleuses découvertes médicales nous ont permis de mettre fin au Covid en un temps et à un coût humain record dans l’histoire de l’humanité. Mais, il semble que nous ne sachions désormais plus quoi inventer pour alimenter la machine économique. De quoi avons-nous encore besoin ? A quoi pouvons-nous encore rêver, notamment dans nos pays, alors que la production est désormais telle que nous n’avons même plus le temps de découvrir les nouveautés que les voilà déjà remplacées ? Comment ne pas être pris de vertige devant l’avalanche de produits d’un Temu ou d’un Shein, énième moutures ou génération du commerce en ligne ? A l’autre extrême, les défenseurs de la nature, qu’on a de plus en plus de mal à identifier aux partis écologiques, prônent une incompréhensible décroissance, alors même que nous commençons à mettre en place des produits, comme la voiture électrique, largement plus respectueux de l’environnement. L’idéal et la religion du progrès, pilier de la démocratie et de son esprit rationaliste, n’en finit plus de pâlir de ses propres errements et d’un appel de moins en moins voilés à des valeurs non-humanistes, plaçant l’épanouissement de la nature, au-dessus de l’existence humaine. Ce mouvement prend notamment racine dans la critique de l’humanisme chez Heidegger[11] ou Levi Strauss[12]

Du point de vue social, le constat est le même. Les relations sociales ont été remodelées par les réseaux sociaux. Dans un premier moment de découvert, qui nous paraît désormais délicieusement naïf, nous avons cru à la mise en place de relations interpersonnelles respectueuses et rationnelles, à l’alliance de Facebook et de Wikipedia, cette nouvelle Encyclopédie universelle. Un second temps a porté le constat d’un enferment relatif chacun dans sa bulle de confort idéologique. Les algorithme des réseaux nous flatteraient et renforcerait notre narcissisme ou nos biais de confirmation en nous maintenant uniquement dans notre zone de confort. Nous entrons désormais dans un troisième moment, où la situation nous paraît bien plus grave que cela. Il s’agit désormais, pour évite ce que Fromm appelle La peur de la liberté, de vaincre l’angoisse de la liberté moderne en se conformant au groupe, ou au réseau dans lequel nous sommes engagé. Se conformé ou être exclu. C’est l’instinct de la meute, l’instinct grégaire et clanique qui partout commence à se montrer, derrière l’éclatement des communautés en tout genre alimentée par la multiplication des médias. De grands influenceurs règnent sur des communautés de plus en plus dociles, et parmi eux les chefs d’Etat, qui dans un renforcement populiste, s’adresse directement au peuple, à la foule, ou à leur communauté. C’est un nouveau type de pensée romantique, ou une évolution du romantisme anti-républicain et anti-individualiste qui semble en train de prendre le dessus. Face à la montée de ce péril, nous ne pouvons que noter le terrible recul de la liberté individuelle et du discours rationnel. Nous visons une attaque destructrice contre de la pensée longue et organisée, contre le lent temps du récit et de la constitution de la conscience, remplacée par la satisfaction immédiate du « short », dont la durée moyenne est de quelques secondes. La conscience se fragmente et s’émiette devant se nouveau miroir déstructuré.

La dynamique sociale continue à s’organiser autour de la question de l’opposition entre le multiculturalisme et l’universalisme. C’est bien toujours cette question qui travaille la montée des communautés, religieuses comme nationale ou même professionnelle. Mais l’asymétrie semble de rigueur partout. Il y a semble-il autant de défenseurs du multiculturalisme, dont Michael Walzer[13] reste l’une des principales figure, que de critiques de l’universalisme, notamment depuis le retournement d’Alain Renaut[14] pour une plus grande prise en compte de la diversité. En revanche, les défenseurs de la laïcité ne semblent plus exister que ces chez journalistes, comme Stéphane Charbonnier, dit Charb, décédé lors de l’attentat islamique contre Charlie Hebdo[15], Caroline Fourest[16], Abnousse Shalmani, et quelques autres. Sans doute parce qu’ils restent en prise avec le réel. Dans cet problématique, l’Islam et la question de sa compatibilité avec les modèles démocratiques reste ouverte et tient une position particulière, comme le montre la récurrence du débat sur le voile. L’organisation difficile de l’Islam de France semble progresser beaucoup moins vite que la radicalisation communautaire.

Le 7 octobre, la guerre de Gaza et la mémoire de la Shoag

Comment ne parler de la guerre de Gaza? Ce qui est en jeu ici est l’un des symboles les plus puissants issu de la Seconde guerre mondiale. Il ne s’agit évidemment pas de la polémique sur l’Etat colonial que serait Israël. La réalité, comme dans toute colonisation, est bien plus complexe et quasiment historiquement inextricable. En revanche, la mémoire de la Shoah, de cette preuve de la barbarie absolu dont sont capables les hommes les uns envers les autres, mémoire sacralisée par l’enseignement, la lutte contre le négationnisme et l’étude philosophique des principes conduisant au totalitarisme, est elle directement attaquée.

Comment pourra-t-on désormais opposer la Shoah à la barbarie? On ne le pourra plus. Ce mur, sans doute aussi puissant moralement et symboliquement que la destruction mutuelle garantie des armes nucléaires, est en train de s’écrouler. Derrière, exactement comme dans Game of Thrones, c’est le Froid blanc, c’est Winter is coming, la pulsion de mort organisée autour de la puissance du totalitarisme, qui s’infiltre et s’invite sur la scène mondiale.

Le rôle des musulmans est évidemment très important dans cette folie à deux. La destruction de l’autorité palestinienne a été actée par les musulmans et les hébreux. Ils l’ont ensemble remplacé par le Hamas et sa doctrine totalitaire. Ils ont volontairement fermé les yeux sur la militarisation de Gaza. On ne nous fera pas croire qu’Israël n’avait pas les moyens ne serait-ce que de savoir ce qu’il se passait à Gaza.

Au delà de la politique, l’enjeu entre les musulmans et les juifs, et dans une moindre mesure les chrétiens, est la rivalité mimétique pour le Dieu unique. Il n’y a qu’une seule solution intellectuelle, c’est la réforme de l’Islam, qui doit reconnaître la préséance de l’Ancien testament sur le Coran, et rendre illégal l’antisémitisme dans son droit canon. La chrétienté l’a fait, notamment en reconnaissant la judéïté factuelle et historique du Christ. La chrétienté a l’autre avantage, en plus de sa filiation directe avec le judaïsme, d’être ouverte au polythéisme, à travers la Trinité. Ce sont des ouvertures qui n’existent pas dans le judaïsme et l’islamisme. Mais, si détester Israël, c’est pour l’Islam se réclamer seul peuple élu, seul fils digne du père, c’est aussi, et de manière bien plus profonde, se haïr soi-même, détester son orgine sémite et l’origine de sa propre doctrine religieuse. L’Islam, c’est une judaïsme du désert, encore plus stricte, encore plus dur. Là où le judaïsme garde une dimension tragique, à travers le péché et la rédemption, à travers la violation des commandements et le châtiment divin, dans une mécanique ou une névrose, qui rattache à l’action, l’Islam n’accepte aucune ouverture à la violation de la loi. L’Islam doit se réformer, et c’est exactement parce qu’il ne veut pas voir les conséquences de son totalitarisme, le massacre de masse et la pulsion de mort, qu’il lutte contre la symbolique de Shoah depuis toujours. Cette rivalité mimétique passe également par la rivalité victimaire. Il s’agit pour les mulsulmans de prendre la place de victime, de la ravir aux juifs, parce que c’est un totem, un symbole métaphysique de l’élection des juifs qui est insupportable pour les musulsmans, comme d’ailleurs pour à peu près tout le monde. Nous y reviendonds dans un prochain article sur la victimisation.


[1] Voir à ce sujet Paix et guerre entre les Nations, Raymond Aron, Calmann-Levy, et notamment Partie IV, Stratégie et Diplomatie, chp XIII Les armes nucléaires et la stratégie et chp XIV, La diplomatie nucléaire

[2] Guerres justes et injustes, Michael Walzer, Folio essai, notamment le Chp 2 La guerre légitime et illégitime, et la défense de la guerre juste comme guerre défensive.

[3] Les BRICS+ désigne un groupe de pays formé à l’origine de Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, et représentant plus de 40% de la population mondiale et plus de 25% du PIB mondiale. Lors du récent sommet de Johannesburg en août 2023, cinq nouveaux pays ont été intégrés : Arabie saoudite, Égypte,   Émirats arabes unis,  Éthiopie, et Iran.

[4] The clash of Civilizations ?, article orginairement publié par Samuel Huntington en 1993 dans la revue Foreign affairs, avant de donner lieu au livre, The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order, publié en 1996.  

[5] The End of History?, article initialement publié par Francis Fukuyama en 1989, dans la revue The national interest, avant de donner lieu au livre, The End of History and the Last Man, La fin de l’histoire et le dernier homme. publié en 1992 (Flammarion, Champs essais)

[6] Vers la Paix perpétuelle, (Zum ewigen Frieden), Kant, 1795, qui s’ouvre sur la célèbre phrase « La paix est le rêve du sage, la guerre l’histoire de l’humanité ». 

[7] Selon la thèse de René Girard, exposé pour la première fois en 1972 dans La violence et le sacré.

[8] De l’esprit des lois (1748), en particulier dans le livre XXI, chapitre 6 intitulé « Du commerce et de la liberté ».

[9] Nach dem Nationalstaat: Wie weiter in der Weltgesellschaft?, publié en 1996, trad. française chez Fayard, 2000. Voir notamment Chp 5: Pourquoi l’Europe a-t-elle besoin d‘une constitution ?

[10] Les entreprises leader de la tech américaine, Google (Alphabet), Amazon, Facebook (Meta), Apple, Microsoft, auxquels il faut désormais ajouter Nvidia.

[11] En réaction au texte de Sartre de 1946, L’existentialisme est un humanisme, Heidegger précisera dans sa lettre sur l’humanisme publiée en 1947, « L’existentialisme de Sartre n’est pas un retour à l’être, mais reste métaphysique. […] L’existentialisme est une forme de l’humanisme, et pour cette raison, je le rejette. ». Quelle définition donnait Heidegger à l’Etre ? La question reste ouverte.

[12] Dans Race et histoire, 1952, , Levi Strauss s’interroge sur les différentes formes d’humanisme et conclut de manière crépusculaire : « Rien ne garantit que l’aventure humaine débouche sur quelque chose. Elle peut échouer. »

[13] Notamment dans Spheres of Justice: A Defense of Pluralism and Equality en 1983, ou plus récemment Toleration en 1997, dont le but est de remplacer le concept stricte de Tolérance, qui en fait refuse l’intolérance, par une pratique de la « tolération » qui serait plus souple et adaptée à la pratique.

[14] Voir notamment Un débat sur la laïcité entre Alain Renaut et Alain Touraine, 2005, Stock.

[15] Rappelons que deux jours avant sa mort, Charb avait achevé la rédaction d’un ouvrage intitulé Lettre ouverte aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes, publié à titre posthume. Ce livre défendait la liberté d’expression et dénonçait l’instrumentalisation de l’islamophobie à des fins politiques.

[16] Voir Caroline Fourest, Le génie de la laïcité, 2016, éditions Grasset, et notamment la critique des « accommodements raisonnables ».

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