
La liste des signataires
Voici les principaux politiciens, penseurs et autres hommes politiques qui ont déclaré leur flamme à Vladimir Poutine:
- Marine le Pen,
- Jordan Bardella,
- Jean-Luc Mélenchon,
- François Fillon,
- Luc Ferry,
- Michel Onfray,
- Henri Guaino
- Donal Trump
- Victor Orban
- Ségolène Royal
- Phlilippe de Villiers
- Thierry Mariani – mention spéciale
- Nicolas Dupont-Aignan
- Floriant Philippot
- Pierre Lellouche
- …
Aussi hétéroclite que puisse paraître cet attelage, tous ses membres sont d’accord pour défendre la pauvre Russie agressée et le maître du Kremlin dans sa quête de grandeur slave. Ils s’accordent également sur les corollaires obligés de cette thèse: tous les autres ont torts et sont les vrais va-t-en guerre.
Évidemment, cette pétition n’existe pas. C’est bien dommage d’ailleurs, parce qu’elle permettrait d’y voir plus clair. Ce n’est qu’un léger canular, destiné à souligner la puissance de nos ennemis de l’intérieur, de tous ceux qui reprennent tous la rhétorique du Kremlin, à savoir :
- Le conflit est de la faute de l’Europe et des Etats-Unis
- On passe sous silence l’invasion du 20 février 2022, mais qui dure depuis février 2014 et l’annexion de la Crimée
- Rien à faire que la Russie ait violé tous les accords de Budapest à Minsk
- Tout est de la faute de la CIA qui a organisé Maïdan. Ce serait donc un crime de défendre la liberté? Et depuis, combien d’élections libres en Ukraine ont confirmé ces choix?
- L’accord signé par Merkel, Sarkozy et Poutine était le bon… Ah oui, la belle preuve c’est l’invasion de février! Cet accord était tellement bon que Poutine, qui ne respecte aucun accord, ne l’a pas reconnu du tout.
- La force prime sur le droit – c’est là l’argument principal de tous ces grands humanistes.
- Poutine est pro-paix et si la guerre continue, c’est à cause de l’Ukraine
- Tous ceux qui demandent la guerre sont des va–t-en guerre. Ils ne comprennent pas que la paix vaut plus que tout.
- On passe sous silence que l’agresseur, qui ne s’arrêtera jamais, comme il l’a largement montré depuis des années.
- Qui a assassiné à tour de bras ses opposants, fussent-ils de simple journalistes? Qui a renverser le début de démocratie de son pays? Combien d’oligarches sont tombés par la fenêtre? Biden a bien raison quand il définit Poutine: « He is a butcher », c’est un boucher.
- La Russie n’est pas un danger pour la France
- Ah bon? Et notre perte d’influence en Afrique organisée par Wagner? L’alliance de l’Algérie avec la Russie, les spots anti-français en Afrique, les attaques contre les DOM-TOM, les cyber attaques,etc, La Russie est bien en guerre contre nous, quand bien même elle l’appelerait guerre hybride.
- Les attaques contre les fournisseurs d’uranium de la France suffisent à faire de la Russie un ennemi stratégique, le seul d’ailleurs que nous ayons réellement.
- La Russie a déclaré la guerre à l’Occident décadent et wokiste et a repris les thèmes de l’empire slave dépassant les frontières depuis longtemps.
- La Russie est bien une menace directe pour la France
- On n’ose même pas étaler les autres éléments de langage de la rhétorique sans rime ni raison des munichois: la guerre c’est la mort – tu parles Charles / les va-t-en guerre sont au chaud dans leur salon – toi aussi d’ailleurs et même là, tu es lâche – sans parler de ceux qui se battent / il y a d’autres problèmes plus graves en France – oui, et il faut tous les traiter – notre premier problème sera toujours de défendre la liberté.
Le seul fait de se retrouver ensemble sur cette liste devrait en alerter plus d’un, notamment ceux qui se prétendent philosophes et font honte à leur discipline. On ne peut qu’être choqué de les retrouver ici.
Pourquoi défendre l’indéfendable ?
Voilà la question à 100 000 dollars comme on dit, dont la réponse est malheureusement très simple. C’est la grégarité humaine, construite sur la fascination pour la force, le pouvoir et la violence qui amène autant les admirateurs actifs et que les peureux soumis et passifs à se ranger derrière les tortionnaires et les puissants. Leur respect de l’égalité naturelle et des droits de l’homme, leur défense des valeurs occidentales ne sont qu’une façade, une fausse monnaie qu’ils utilisent pour leur propre profit, juste bonne pour manipuler les autres.
En soutenant Poutine, toutes ces personnes ne montrent qu’une seule chose : ils ne respectent que la force. La morale et le droit ne sont pas leur affaire. Il faut être « réaliste », tenir compte de « l’histoire », du rapport de force, etc. Au passage, on existera en critiquant ce gouvernement Macron qui ne vous a pas respecté, en ne vous offrant rien ou pas grand-chose. En plus d’être pro-poutine, ils sont en effet tous anti-Macron, comme si l’on ne pouvait pas être les deux à la fois. Les narcissiques défendent les autres narcissiques. Ils se comprennent entre eux, partagent les mêmes valeurs et le même mépris pour les autres.
Suivre le pouvoir, c’est toujours espérer en profiter d’une manière ou d’une autre. Nous avons vu nos philosophes ridicules. Nos souverainistes le sont tout autant. Ils prétendent défendre au nom de la Nation, une puissance qui ne jure que par l’Empire, « l’imperium ». La France, comme aucune nation d’ailleurs, ne pourra s’en sortir seule. Il faut appartenir et organiser les superstructures supra-étatiques qui sont les vraies garantes de nos libertés. Hier Otan et ONU, demain défense européenne. Il y a longtemps que la notion de Nation n’a plus de valeur dans la dynamique des relations internationales. S’il n’appartient pas à une alliance, garante d’un équilibre des forces, un pays aussi puissant soit-il ne peut justement pas revendiquer d’autonomie.
Il y a deux sortes de lâche, deux types de munichois. Il y a d’abord les forts qui se rangent du côté des forts pour agrandir leur pouvoir. Ce sont de loin les plus dangereux, mais ils sont peu nombreux. Et les faibles qui se soumettent, soit-disant parce que ce n’est pas leur problème et cela ne les concerne pas. Moins dangereux, ils apportent la masse qui donne une validité politique. C’est l’alliance des dominants et des dominés qui plonge tout le monde dans l’esclavage.
Les courageux ayant signé la contre-pétition
Généralement moins connus, moins fondés sur une gloire passée, et heureusement beaucoup plus nombreux, nous ne manquons pas de courageux politiques et leaders d’opinion pour s’opposer à Poutine. On ne pourra pas rendre hommage à tout le monde ici. Citons les principaux :
- Emmanuel Macron
- François Hollande – qui avait refusé de livrer les frégates à la Russie
- Le Cornu, notre ministre de la Défense, tout notre Etat major et tous les représentants de l’armée, unanime pour condamner Poutine. Cela fait chaud au coeur.
- De Villepin, qui s’est plus grandi sur ce sujet que sur son récent rapprochement avec LFI
- François Bayrou
- Gabriel Attal
- Didier François, journaliste spécialiste de la question militaire et ancien otage de l’Etat islamique
- Daniel Cohen-Bendit, qui tient tête vaillamment à Luc Ferry tous les dimanches soir sur LCI
- Pascal Bruckner
- BHL
- Alain Finkielkraut
- Raphaël Gluksmann
- Olivier Faure – qui vient de faire une sorte de coming out socialiste
- David Lisnard
- Bruno Retailleau, qui se démarque de Fillon
- …
Et bien sûr, la majorité de l’opinion française, qui a bien compris que la France est agressée partout où la liberté est en danger.
Nous ne faisons pas de catégorie pour ceux que l’on appelle les flexibles, ou les contorsionistes. En gros ils sont tous anti-Poutine, comme Hubert Védrine, Laurent Wauqiez, Eric Zemmour, qui a admis s’être trompé (il pensait que la Russie n’envahirait pas l’Ukraine, parce que ce n’était pas son intérêt), ou Hervé Morin. Mais ils veulent tellement manier la chèvre et le choux, conserver un équilibre entre critique de Macron et/ou des Etats-Unis et dénonciation de Poutine, qu’ils en deviennent inaudible. Dernier exemple en date: Hervé Morin, d’accord sur le fond sur la nécessité d’une défense européenne, passe finalement plus de temps à critiquer le ton de Macron qu’à défendre la thèse.
Le clivage pro et anti Poutine traverse les bord politiques et parfois même les partis, comme LR. Il n’y a qu’un seul courage, celui de la vie pour la justice et le respect de l’humanité en chaque personne. Les dictateurs ne s’arrêtent jamais seuls. La force arrête la force, ou comme le disait Montesquieu, « Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. » Livre XI, Chapitre VI. Ce principe vaut autant pour l’organisation interne des pouvoirs que pour l’équilibre des puissances à l’international.
Annexe:
Chat GPT nous bat sur tous les sujets!
Plusieurs personnalités françaises issues des sphères politique, médiatique et intellectuelle ont exprimé des positions favorables à la Russie concernant la guerre en Ukraine. Voici quelques-unes de ces figures :
- Caroline Galactéros : Géopolitologue et colonel de réserve, elle a fondé le think tank Geopragma et a été conseillère diplomatique du candidat Éric Zemmour. Elle est connue pour ses positions antiaméricaines et pro-russes, relayant la propagande du Kremlin, notamment en refusant de qualifier l’action militaire russe d’invasion.
- Thierry Mariani : Ancien ministre et député européen du Rassemblement national, il est coprésident de l’association Dialogue franco-russe. Il a soutenu l’annexion de la Crimée par la Russie et a effectué plusieurs voyages en Crimée et dans le Donbass, dénonçant les sanctions contre la Russie et rencontrant Vladimir Poutine en 2019.
- Anne-Laure Bonnel : Reporter de guerre, elle a réalisé un film sur le Donbass en 2015, critiqué pour sa diffusion de la propagande russe et de fausses informations. Elle est également connue pour propager la propagande du Kremlin à propos de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
- Jacques Sapir : Économiste et directeur d’études à l’EHESS, il est spécialiste de l’économie russe. Il a participé à des médias d’État russes comme RT France et est un habitué du Club Valdaï, un think tank pro-Kremlin. Après l’invasion de l’Ukraine en 2022, il a suspendu sa participation aux médias pro-Kremlin, mais a continué à critiquer les sanctions économiques contre la Russie.
- Arno Klarsfeld : Juriste et personnalité médiatique, il a exprimé des positions controversées sur la guerre en Ukraine, reprenant des arguments du Kremlin. Il a notamment critiqué la glorification par l’Ukraine de nationalistes ayant collaboré avec les nazis et s’est opposé à l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne pour ces raisons.
- Éric Denécé : Directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), il a exprimé des positions favorables à la Russie, accusant le gouvernement ukrainien d’avoir une responsabilité dans la guerre. Ses prises de position ont conduit certains membres du CF2R à démissionner, refusant d’être associés à ses positions sur des événements comme le massacre de Boutcha.
Il est important de noter que certaines personnalités, initialement perçues comme pro-russes, ont révisé leurs positions après l’invasion de l’Ukraine en 2022. Par exemple, le théologien orthodoxe Jean-François Colosimo, qui avait plaidé pour la cause russe en 2014, est devenu un critique implacable de la politique de Poutine et du patriarche Kirill.
Ces positions illustrent la diversité des opinions en France concernant la guerre en Ukraine et les relations avec la Russie.